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Réforme des retraites de 2013 La Fnsea défend un système à points avec une pension de base

Dans le cadre de la préparation de la conférence sociale des 20 et 21 juin, Xavier Beulin, président de la Fnsea, a été reçu par Jean-Marc Ayrault pour parler de retraite, de compétitivité et de représentativité.

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Vendredi 7 juin, Jean-Marc Ayrault a consacré une grande partie de sa journée au dossier sur la réforme des retraites. Ici, plusieurs ministres sur le perron de l'hôtel Matignon avant une réunion interministérielle. (© Service de presse du premier ministre)
Dans le cadre de la consultation des représentants syndicaux et patronaux pour préparer la conférence sociale des 20 et 21 juin, Jean-Marc Ayrault s’est entretenu plus d’une heure avec Xavier Beulin, président de la Fnsea accompagné par une délégation du syndicat et d’experts.

Selon le président de la Fnsea, un des principaux sujets traités pendant le rendez-vous avec le premier ministre, vendredi 7 juin en fin d’après-midi, a porté sur la réforme des retraites. Plutôt qu’un nouveau « raccommodage », c’est un changement radical du mode de calcul des retraites que défend Xavier Beulin même si sur ce sujet, il a peu de chances d’être entendu.

La Fnsea propose en effet l’instauration d’une pension de base unique pour chaque actif complétée par une retraite à points. Mais puisque le gouvernement opte pour un nouveau raccommodage, l’urgence est la prise en compte des 25 meilleures années pour calculer les pensions des agriculteurs et une réévaluation de leur montant (actuellement autour de 700 € pour une carrière pleine).

A moins de trois semaines du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement fin juin, Xavier Beulin partage l’idée de défendre à Luxembourg une prise de position commune autour de laquelle seraient rassemblés tous les acteurs sociaux, patronaux et syndicaux du pays. Son objectif : condamner le recours abusif au détachement de main-d’œuvre immigrée (1)  « par nos concurrents et en particulier l’Allemagne » et défendre la généralisation d’un salaire minimum dans chaque Etat membre. Cette prise de position vise en fait à dénoncer la situation intenable des agriculteurs employeurs face à la concurrence étrangère.

Harmonisation sociale

Et au niveau national, le secteur agricole fera partie du vaste chantier de simplification administrative dans lequel s’engagera le gouvernement lors de la prochaine réunion interministérielle du 3 juillet. Pour Jean-Marc Ayrault, il n’est pas concevable qu’il faille attendre trois ans pour avoir l’autorisation de construire un méthaniseur contre six mois en Allemagne !

Enfin, l’entretien avec le premier ministre a été l’occasion de rappeler la position singulière du secteur agricole, parmi l’ensemble des organisations patronales et syndicales, à laquelle reste attachée la Fnsea pour tout ce qui porte à la représentativité professionnelle.

Le syndicat tient à être consulté comme n’importe quelle autre organisation patronale mais il tient aussi à ce que l’ensemble du secteur agricole ne rejoigne pas l’interprofession pour garder « les coudées franches ». « Nos relations professionnelles avec les syndicats sont excellentes et nous tenons à ce qu’elles le restent en fonctionnant à notre rythme ». Si la Fnsea avait rejoint  l’interprofession patronale comme le souhaite Unapl (professions libérales), nous n’aurions pas pu instaurer l’assurance complémentaire cinq ans avant l’accord interprofessionnel sur la flexibilité et la sécurité du travail de janvier dernier, assure Xavier Beulin !

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