Tour de France colza Un climat peu favorable aux siliques dans le nord-est

Pendant la floraison des colzas, une des principales composantes du rendement résulte de deux variables : le nombre de siliques par mètre carré et le poids de mille grains. La première variable peut être suivie par l'observation du quotient photothermique qui est le rapport entre rayonnement et température au cours de la floraison. Cette année, les valeurs sont légèrement supérieures à la normale. Pour la deuxième, c’est le rayonnement au cours du remplissage des grains qui est importante.

Les zones les plus pénalisées pour cette variable sont l’Alsace, la Lorraine et le nord de Rhône-Alpes. Cela pourrait être limitant au niveau du nombre de siliques par mètre carré. A contrario, la Bretagne et la Basse-Normandie enregistre des valeurs très favorables.

On considère qu’un bon tiers des fleurs de colzas sont fécondées grâce aux abeilles. Si le temps n’est pas favorable à leur sortie, il y a de forte probabilité que la nouaison soit mauvaise pour celles-ci. Il est possible d'estimer le temps de sortie des abeilles en analysant certains paramètres climatiques :

- la température qui doit être supérieure à 13°C ;
- l’absence de pluie ;
- l’absence de rosée ;
- les rafales de vents inférieures à 25 km/h
- un rayonnement suffisant.

Ci-dessous, la carte indique le temps théorique de fécondation possible pour les abeilles au cours de la floraison du colza 2013. Toute la partie ouest, nord, est et une partie de la Bourgogne seraient sous facteur limitant. Les insectes pollinisateurs n'y ont eu qu'une vingtaine d’heures pour la fécondation. Dans le Sud, ce temps de fécondation a atteint 60 à 100 jours.

Si on fait une comparaison interannuelle pour le département d’Eure-et-Loir, on se rend compte que l’année 2013 est légèrement au dessus de la moyenne.

En conclusion, l’est de la France pourrait donc se retrouver avec un nombre de siliques limitant pour cette année contrairement à la zone se situant entre Toulouse et Poitiers.