Weather market Les blés de printemps américains face à l'excès d'humidité

Les précipitations excessives de ces dernières semaines en sont la cause principale ayant régulièrement interdit l’accès aux parcelles et ayant parfois provoqué des inondations dans certaines régions. Ainsi 13 % des surfaces de blé de printemps restaient à emblaver au 10 juin, soit nettement plus que la moyenne quinquennale (4 %) ou que l’an passé où la totalité des semis était déjà réalisée au 26 mai.

Ce temps excessivement humide pourrait finir par remettre en cause certaines surfaces aux Etats-Unis, comme c’est par exemple le cas pour le blé dur. En effet, les opérateurs locaux tablent désormais sur une sole de 1,4 millions d’acres pour ce produit contre une estimation de 1,75 Ma pour l’USDA, soit déjà en repli de 18 % par rapport à l’an passé. Les chiffres actuels des emblavements US pris en compte dans les bilans pourraient donc être amenés à évoluer dans les semaines à venir.

Côté canadien en revanche, les surfaces ne semblent pas spécialement menacées en raison d’importants reports de surfaces d’autres cultures qui viennent gonfler les surfaces en blés de printemps. En revanche, un réajustement des rendements, après les très bons résultats de la récolte passée, limitera la progression des productions et donc des disponibilités compte tenu des stocks très réduits. En revanche, l’humidité actuelle qui semble vouloir jouer les prolongations représentera un réel risque en termes de qualité, critère par lequel le Canada a coutume de se distinguer sur la scène internationale.