Info-firme / Kubota Une transmission à variation continue et des tracteurs Isobus pour l'Europe

Kubota veut se développer sur le marché européen, qui représentait en 2012 près de 5 % du résultat de son unité "machines agricoles et industrielles" (41 % au Japon, 28 % pour le reste de l'Asie et 26 % pour l'Amérique du nord). Pour y parvenir, le constructeur japonais a une lacune à combler : la largeur de sa gamme. L'offre tracteur actuelle étant coiffée par le M135GX de 135 ch. Mais les choses vont fortement évoluer dans les trois prochaines années. Une première étape a déjà été franchie avec le rachat de Kverneland début 2012, qui permet à Kubota de profiter non seulement des produits du norvégien, (la gamme Kverneland sera prochainement disponible en orange dans les concessions Kubota), mais aussi de son réseau de distribution.

180 ch d'ici trois ans

Les dirigeants de la firme nippone ont franchi une nouvelle étape en conviant la presse européenne dans ses quartiers généraux au Japon. Au programme : des annonces peu détaillées pour le développement européen de la marque. Ce qui est certain, c'est que Kubota proposera dans les trois ans des tracteurs plus puissants « pour répondre aux besoins des agriculteurs européens ». Les 180 ch pourraient être atteints sur le moteur 4 cylindres de 6,124 litres de la marque. Un tracteur 6 cylindres n'est pas à exclure, même si Kubota ne précise pas s'il sera développé en interne ou s'il résultera d'une croissance externe. Il ne faut pas oublier les mots de Yasuo Masumoto, président du groupe Kubota, qui déclarait début 2012, suite au rachat de Kverneland, être en discussion pour le rachat d'un tractoriste.

Concernant les normes antipollution et notamment Stage IV (Tier 4 final), le tractoriste a fait le choix du Scr pour ses moteurs. Deux autres annonces importantes concernent la gamme de tracteurs Kubota : l'arrivée d'une transmission à variation continue et de l'Isobus (grâce au savoir-faire de Kverneland). Aucune échéance n'a été précisée. Un objectif concret a cependant été communiqué : vendre 10.000 tracteurs de série M en 2018 en Europe, contre un peu plus de 3.000 unités en 2012.

Une moissonneuse-batteuse à 50.000 euros ?

Au delà des tracteurs, l'appétit d'ogre du japonais concerne également le marché européen des moissonneuses-batteuses. Kubota souhaite étendre sa gamme en Asie en augmentant les puissances, puis s'attaquer au marché européen avec un argument de taille : un prix canon de 50.000 euros. Une information qui reste pour le moment au conditionnel, mais à ce prix là, l'agriculteur aurait une machine de 120 ch avec une barre de coupe de 3 mètres.

Une proposition qui trouverait ses adeptes selon un sondage réalisé sur Terre-net.fr, puisqu'un agriculteur sur quatre se dit intéressé par une telle moissonneuse-batteuse. La proportion atteint presque un agriculteur sur trois, si on ne prend pas en compte les agriculteurs qui sous-traitent leurs récoltes.