Retour à Paris Telle que la réforme de la Pac se dessine, Le Foll pourra conduire sa politique
Le ministre de l’Agriculture est rentré très satisfait à Paris après un marathon de 36 heures de négociations à Luxembourg pour trouver un premier accord sur le mandat de négociation sur la Pac de 2014/2020 avec le Parlement européen.
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Stéphane Le Foll semble satisfait, les négociations devraient aboutir à une réforme faite sur mesure pour la France ! (© Terre-net Média) |
Retrouvez le direct de la réforme de la Pac depuis Luxembourg, Paris et Bruxelles |
Très tard dans la nuit, dès que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll a pris connaissance du contenu du mandat de négociation de la réforme de la Pac, lors d’un ultime trilogue, ce mercredi 26 juin à Bruxelles. Dans un communiqué, dont on devine qu’il a été en grande partie écrit avant même de connaître en détail le contenu de ce mandat, il fait part de sa vive satisfaction. A croire que les trilogues entre le Parlement, le Conseil et la Commission européenne de ces dernières trente-six heures ont été négociés pour aboutir à une réforme faite sur mesure pour la France !
Plus juste, plus verte, plus régulatrice
Or, même si à travers ce mandat de négociation, se dessine pour Stéphane Le Foll une politique agricole commune pour 2014/2020 « plus juste, plus verte, plus régulatrice et tournée vers les jeunes », rien n’a été acté définitivement.
Mais le ministre de l’Agriculture y trouve des outils pour mener sa politique. Citons par exemple, afin de défendre l’emploi, la consolidation dans un texte européen de la règle de la transparence appliquée dans les Gaec (or sur ce point rien n’était acquis il y a quelques semaines !). Avec la majoration des premiers hectares dans toutes les exploitations, les petites et les moyennes exploitations pourront être davantage confortées.
Taux de recouplage de 13 % des aides directes
Une autre base de négociation qui satisfait pleinement le ministre de l’agriculture est de proposer un taux de recouplage de 13 % des aides directes. Et même de 15 % si on inclut les cultures fourragères. Cette mesure met fin à une logique de découplage des aides entamée il y a 20 ans.
Pour faciliter l’installation, le mandat prévoit aussi de rendre obligatoire la majoration des aides du premier pilier pour les porteurs de projet. Cette mesure complètera les soutiens existants du premier pilier.
Renforcer l'agriculture de montagne
Dans le mandat de négociation du Conseil européen avec le Parlement, le ministre de l’Agriculture y trouve aussi tous les outils pour développer, avec le second pilier de la Pac, des pratiques agricoles combinant la performance écologique et économique mais aussi des mesures pour renforcer l’agriculture de montagne avec des aides relevées.
Quotas sucrier et droits de plantation de vignes
Enfin, Stéphane Le Foll se réjouit que le Conseil des ministres se soit entendu pour renforcer les interprofessions et pour ne pas supprimer dès 2015 les quotas sucriers et les droits de plantation pour les vignes.
Les céréaliers : la variable d'ajustement
Mais à vouloir redistribuer des aides directes pour l’élevage, l’agriculture de montagne ou encore pour valoriser l’emploi, les céréaliers seront dans cette réforme, dont on devine aisément la forme qu’elle prendra, la variable d’ajustement. Le président de la Chambre d’agriculture d’Ile de France, Christophe Hillairet, n’exclut pas de voir les aides des producteurs de céréales fondre de moitié alors que les prix du blé vendu à la ferme est à ce jour inférieur au coût de production !
A lire aussi : Pour suivre les négociations de la Pac en direct de Luxembourg et de Bruxelles du 24 au 26 juin 2013 (et le 27 si les discussions se prolongent), rendez-vous sur : |
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