Santé économique et financière 35% des exploitants ressentent une détérioration de leur situation depuis 3 mois

Etes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant concernant l’avenir de votre exploitation ? Evolution depuis septembre 2012 : courbe verte, plutôt confiant et courbe rouge plutôt moins confiant. Base totale : 470 chefs d'exploitation agricoles.  (©Baromètre Terre-net/Bva)Les agriculteurs sont encore plus nombreux à broyer du noir. Le  dernier baromètre agricole Terre-net Bva (1) révèle que seuls 19 % des agriculteurs sont confiants quant à l’avenir de leur exploitation et surtout, ils ne sont plus que 6 % quant à celui de la situation de l’agriculture en France, soit un recul de 19 points en un an. Le sondage ne donne pas les raisons de cette défiance croissante qui coïncide avec le changement de gouvernement en mai 2012 et avec l’arrivée de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture aux commandes rue de Varenne.

Le baromètre conjoncture d’Ifop (2) réalisé en juin pour la Fnsea confirme, avec une approche un peu différente, ce pessimisme en l’avenir. Il révèle que pour 41 % des exploitants, « la situation économique de leur exploitation sera par rapport à aujourd’hui identique dans deux ou trois ans ». Ils n’étaient que 38 % trois mois auparavant après 45 % à la fin de l’été dernier. Autrement dit, ils sont  plus nombreux à n’envisager aucune amélioration de leur situation à moyen terme  : ils sont du reste, en juin dernier, 58 % à être inquiets par « le climat actuel des affaires sur leur exploitation ».

Par ailleurs, les agriculteurs ne sont plus que 48 %, toujours selon le baromètre Ifop, à considérer leur situation économique stable en juin contre 52 % en octobre 2012. Sans surprise, les éleveurs ont grossi les rangs des 26 % d'exploitants agricoles qui considèrent leur situation mauvaise contre 22 % un an auparavant.

Enfin, 35 % d’entre eux ont ressenti une détérioration de leur situation au cours des trois derniers mois, soit 14 points de plus par rapport à juin 2012. Ils ne sont donc plus que 59 % à considérer que leur situation reste stable.