Fnsea Nord Bassin parisien Déclinaison nationale de la Pac : « un danger imminent »
Après l’accord européen du 27 juin sur la Pac 2014-2020, le temps de la discussion française concernant son application nationale est venu. Cette période qui s’ouvre est celle de tous les dangers selon la Fnsea nord bassin parisien dont voici le communiqué dans son intégralité.
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« Un danger imminent car le ministre de l’agriculture a prévu de définir l’application nationale de la prochaine Pac d’ici la fin du mois de septembre.
Un danger grave car la subsidiarité qui dessine déjà d’importantes distorsions de concurrence entre producteurs européens, permet également à notre Ministre, qui a déjà dévoilé son jeu, de disposer de mécanismes faisant peser de lourdes menaces sur la compétitivité de nombreux secteurs de production.
Dans ce cadre contraint, les Fdsea des départements du Nord Bassin Parisien 1 tiennent à réaffirmer que :
- la convergence des soutiens qui va déjà conduire à un rééquilibrage de ceux-ci doit être soutenable par tous c’est-à-dire qu’elle doit être progressive, linéaire et partielle avec un paiement vert proportionnel et non forfaitaire ;
- la majoration des premiers hectares a tout de la fausse bonne idée. Cette mesure va déstabiliser tout le monde : extensifs, intensifs, systèmes polyculture-élevage, grandes cultures, spécialisés. Contrairement à ce qui est laissé entendre, elle n’assurera en rien le soutien à la création de valeur ajoutée ni le soutien à l’emploi ni le soutien aux actifs ;
- les aides couplées qui représentent un prélèvement important dans le 1er pilier doivent être orientées vers les secteurs en difficultés, en particulier l’élevage. Pour prendre en compte l’ensemble des productions animales, ne devrions-nous pas aller vers une aide couplée à l’Ugb, une prime au veau ou à l’engraissement ? Et à l’avenir prévoyons que l’aide couplée soit conditionnée à une organisation des filières. Tout cela aurait du sens ;
- le soutien à l’agriculture de production suppose un premier pilier fort et économique. Cela nécessite un transfert du 2nd pilier vers le 1er et non l’inverse.
Sachons rappeler ces fondamentaux qui sont autant de garde-fous pour éviter que la déclinaison française de la prochaine Pac vienne déstabiliser gravement bon nombre d’exploitations. »
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