Fnsea/JA, Coop de France, Cnmcca, Apca François Hollande à l'écoute des leaders du syndicalisme majoritaire
Les présidents des cinq organisations professionnelles agricoles majoritaires (Fnsea, JA, Cnmcca, Apca et Coop de France) se sont entretenus lundi 22 juillet pendant une heure avec le président de la République sur les sujets d’actualité agricole. Ce rendez-vous avait lieu quelques semaines après le succès de la manifestation organisée à Paris pour sauver l'élevage.
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« C’est un connaisseur des dossiers agricoles qui nous a reçus », a déclaré Xavier Beulin à la sortie de son entretien avec le président de la République. Le président de la Fnsea était entouré des principaux représentants du Conseil de l’Agriculture française qui l’accompagnaient ce 22 juillet 2013, pour discuter avec François Hollande « des objectifs que l’on veut donner à l’agriculture d’ici 10-15 ans ».
Ce n’est donc pas lors de leur entretien avec le président de la République que la déclinaison de la Pac de l’après 2014 a été abordée dans les détails. Seul le ministère de l’Agriculture a diffusé sur ce point un document de travail. Celui de la Fnsea est attendu pour le 24 juillet au plus tôt. Mais selon le président du syndicat majoritaire, « tous les outils disponibles permis par la subsidiarité seront employés pour que ce projet soit équitable ». Autrement dit, un effort sera demandé à certains « sans taper à côté de la cible ».
En revanche, les négociations sur la libéralisation des échanges commerciaux entre l’Union européenne et les Etats-Unis et en particulier sur les barrières non tarifaires étaient bien au programme de l’entretien. Elles suscitent de vives inquiétudes. L’enjeu principal est la préservation du modèle agricole européen et de la diversité de ses agricultures. Les négociations avec les Etats-Unis ne doivent pas en effet s’inscrire dans une vision dogmatique de l’agriculture comme le fait craindre une nouvelle fois la récente mesure prise par la Commission européenne dans le secteur de la volaille. Sa vision libérale du fonctionnement de l’économie l'a poussée à mettre fin aux restitutions agricoles pour exporter les poulets vers les pays tiers alors que nos principaux concurrents (Canada, Etats-Unis) préservent voire renforcent leurs outils protectionnistes.
Les quatre autres sujets abordés lundi après-midi portent sur les volets agricoles de l’actualité gouvernementale. Par exemple, les engagements pris de réformer les retraites agricoles. La Fnsea souhaite qu'elles soient alignées davantage sur le régime général avec la nécessité d’assurer une pension de base équivalente à 75 % du smic.
L’agriculture ne veut pas non plus être mise à l’index du vaste chantier de « simplification » engagé par le gouvernement. Or, parmi les mesures prises la semaine dernière, aucune n’a trait directement à l’activité agricole. C’est pourquoi Guy Vasseur, président de l'Apca, a présenté les principales « mesures particulièrement pénalisantes ».
Le Gouvernement vient justement de décider, dans le cadre du « choc de simplification », la mise en oeuvre d’un régime d’enregistrement pour les élevages de porcs, préconisé par le plan stratégique pour l’avenir de la filière porcine française présenté en avril dernier.
Sur la loi de consommation, dernier des sujets traités, Xavier Beulin attend aussi que le Sénat reprenne à son compte les amendements déposés par son syndicat qui n’ont pas été retenus par l’Assemblée nationale.
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