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Aléas climatiques et assurances Beulin pour un système d'assurances couvrant le «plus grand nombre d'agriculteurs »

Saint-Magne-de-Castillon(France), 13 août 2013 (Afp) - Le président de la Fnsea, Xavier Beulin, a souhaité mardi à Sainte-Magne-de-Castillon (Gironde) ouvrir une réflexion sur la création d'un dispositif d'assurances couvrant le plus grand nombre d'agriculteurs, dix jours après les violents orages qui ont endommagé les cultures dans le département.

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Le président de la Fnsea réclame une réforme du système assuranciel agricole français. (©Terre-net Média) 

Xavier Beulin a expliqué, lors d'un point presse organisé à l'issue d'une rencontre avec des viticulteurs de l'Entre-deux-Mers frappés par les intempéries, qu'il souhaite lancer une réflexion sur la mise en place d'« un dispositif qui couvrirait le plus grand nombre » de producteurs, «quelle que soit leur production depuis l'élevage en passant par les grandes cultures, l'horticulture et la viticulture ».

Selon lui, cela aurait pour avantage d'« avoir une assiette beaucoup plus large qui permettrait sans doute à un pool d'assureurs, et pas seulement à un ou deux assureurs (...) de rentrer dans ce dispositif ».

Le président de la Fnsea souhaite également que «les pouvoirs publics européens et nationaux revoient quand même leur dispositif » afin de «d'avoir des primes d'assurances supportables pour les producteurs ».

Même dispositif pour tous

M. Beulin exclut cependant de rendre «obligatoires ces assurances pour les agriculteurs (...) en raison du code des assurances ».

Les primes d'assurances étant «souvent beaucoup trop élevées pour les agriculteurs », la majorité d'entre eux, dont «la trésorerie est exsangue et la rentabilité insuffisante » préfèrent faire «l'impasse sur l'assurance jusqu'au jour où il y a un pépin », a-t-il rappelé.

Il a souligné que «dans certaines régions du monde, dont les Etats-Unis, les politiques publiques s'orientent de plus en plus vers des systèmes assuranciels qui couvrent des alertes climatiques et sanitaires », et même des «risques de marché ».

« Une exploitation, c'est d'abord une entreprise et on ne peut plus aujourd'hui, au vu des conditions économiques, supporter un aléa de ce type au risque d'anéantir une partie de sa carrière professionnelle sur un seul événement climatique », a affirmé M. Beulin.

200 M€ de dégâts en Dordogne et Gironde

Le président de la Fnsea, qui s'est également rendu en Dordogne pour rencontrer des agriculteurs et viticulteurs touchés par les orages de grêle de début août, estime que les dégâts causés par ces intempéries s'élèvent à plus de 200 millions d'euros sur ces deux départements.

En Gironde, ils s'élèvent à quelque 150 millions d'euros et à 60-65 millions d'euros en Dordogne, a-t-il détaillé tout en précisant que ces chiffres sont à confirmer dans l'attente des évaluations définitives.

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