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Rapport d’orientation 2013 de la Snfm « Les fermiers sont les premiers acteurs de l’entretien de la nature » (12/12)

L’environnement était au cœur du congrès de la Section nationale des fermiers et métayers (Snfm) début février 2013. Terre-net publie l’intégralité du rapport d’orientation 2013 de la Snfm « Fermiers, entrepreneurs de l’environnement ! ». Pour finir cette série d'articles, voici la conclusion de Guy Caillault.

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Conclusion de Guy Caillault (Maine-et-Loire) :

Présents sur l’ensemble du territoire, les fermiers sont les premiers acteurs de l’entretien de la nature et sont incontournables pour la préservation de l’environnement. Ils sont d’ailleurs souvent au courant des dispositifs des diverses zones sensibles et autres milieux à préserver.

Cependant, si les fermiers comprennent et partagent les enjeux, ils ne doivent pas, pour autant, être lésés, pénalisés économiquement dans l’exercice de leur profession. Chaque contrainte a un coût en terme de temps passé, de volume ou de qualité de récolte, ou besoin supplémentaire en surface d’épandage. Aussi, les compensations doivent être intégrales, si l’on souhaite garder une activité agricole sur l’ensemble du territoire. Les fermiers demandent aussi à être partie prenante des dispositifs régissant les différents zonages.

Protecteurs de l’environnement, mais aussi producteurs d’énergies renouvelables, les agriculteurs ont vite compris qu’ils peuvent jouer un rôle important dans le développement des énergies vertes. Photovoltaïque, biomasse, méthanisation et autre éolien, ils se lancent ou contribuent, ne serait-ce que par le foncier, au développement de nouvelles technologies. Mais attention, quelques précautions juridiques sont à prendre envers les propriétaires au regard du bon sens et du statut du fermage.

Enfin, comme l’ensemble des agriculteurs, les fermiers sont très sensibles à la trop forte consommation du foncier. Et au-delà de cette problématique, ils dénoncent un système de double peine : la compensation écologique. Cette mesure qui vise à compenser la destruction de milieux sensibles, lors d’emprise foncière, impacte jusqu’à quatre fois la surface détruite. Au moment où l’on se préoccupe des besoins croissants en produits alimentaires, comment accepter ces mesures parfois ubuesques. Alors qu’on nous impose la compensation écologique, exigeons la compensation agricole ! A l’image de la Normandie, exigeons un dédommagement collectif pour perte de valeur ajoutée. Chiffrées sur 15 ou 20 ans, ces sommes substantielles pourraient permettre d’adapter, de moderniser et de vitaliser l’agriculture et ses filières dans les zones concernées par les emprises foncières. Arriverons-nous un jour à concilier équitablement agriculture, environnement et développement économique ?

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