Chicago hebdo Le prix du blé dopé par la demande chinoise et brésilienne
Les cours du blé ont nettement profité cette semaine à Chicago d'un regain de demande de la part de la Chine et du Brésil tandis que la hausse des prix du maïs et du soja restait plus modérée.
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« Le blé est revenu sur le devant de la scène » à la Bourse de Chicago « en raison des problèmes météorologiques qui ont affecté la qualité de la récolte en Chine et au Brésil », remarque Paul Georgy de la maison de courtage Allendale. « Comme ces pays consomment beaucoup de blé, ils en achètent du coup de grandes quantités un peu partout dans le monde », ajoute-t-il. Ils se tournent d'autant plus vers le blé américain que les conditions météorologiques en Argentine, un important producteur et exportateur de la céréale, ne sont pas favorables : un temps déjà froid et sec menace d'évoluer vers un gel qui affecterait fortement les récoltes.
Ces facteurs positifs pour le prix du blé américain sont accentués par le fait que les cours évoluent peu depuis plusieurs semaines. « Les investisseurs se sont tout à coup beaucoup intéressés au blé », relève Bill Nelson de Doane Advisory Services. Le marché était en revanche plus prudent vis-à-vis du maïs et du soja. La moisson n'en est qu'à ses débuts dans les régions du sud des Etats-Unis et les premiers retours sur les rendements sont très positifs. De plus, « les récentes pluies qui sont tombées dans le nord du Midwest », la principale zone de production de l'oléagineux, « peuvent améliorer le rendement d'une récole affectée par un temps sec en août », souligne Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors.
« Les investisseurs attendent d'en savoir plus sur la qualité de la récolte »
Mais le gros de la moisson ne commencera que dans deux ou trois semaines et « les échanges restent dans une fourchette limitée car les investisseurs attendent d'en savoir plus sur la qualité de la récolte », remarque Bill Nelson. « Il semble que les investisseurs soient réticents à faire encore reculer les prix, qui sont déjà à des niveaux assez bas, avant d'avoir la confirmation de rendements meilleurs que prévu dans le prochain rapport de l'Usda » prévu le 11 octobre, renchérit Paul Georgy. Certains d'entre eux « ont même le sentiment que le maïs est particulièrement bon marché au prix actuel » et parient donc à la hausse sur la céréale, souligne Bill Nelson.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat de référence sur le marché, a terminé à 4,5400 dollars contre 4,5100 dollars en fin de semaine dernière (+ 0,67 %). Le boisseau de blé pour la même échéance s'est établi à 6,8300 dollars contre 6,4625 dollars vendredi dernier, son plus haut niveau depuis fin juin (+ 5,69 %). Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le contrat le plus échangé, a clôturé à 13,1975 dollars contre 13,1525 dollars il y a une semaine (+ 0,34 %).
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