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Ecotaxe poids lourds Confirmée au 1er janvier 2014, l’écotaxe échauffe les Bretons

Alors que le ministère des Transports a confirmé l’application de l’écotaxe au 1er janvier 2014, le "collectif pour l’emploi en Bretagne" annonce des actions coup de poing samedi 12 octobre. En guise d'avertissement, un deuxième portique a été démonté mardi 8 octobre dans le Finistère.

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L'écotaxe poids lourds sera bien mise en oeuvre le 1er janvier 2014. Pour les filières agricoles, seule la collecte laitière en sera exemptée. (© Terre-net Média)

Dans le Journal officiel du 5 octobre 2013, le ministère des Transports a entériné la date du 1er janvier 2014 pour l’entrée en vigueur de la « taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises », autrement dit l’écotaxe poids lourds.

Pratiquement, les arrêtés publiés précisent que « à compter de la date d'entrée en vigueur de la taxe nationale sur les véhicules de transport de marchandises, les sociétés de transport routier pourront majorer de plein droit les prix de la prestation de transport routier pour la partie effectuée sur le territoire métropolitain en leur appliquant les taux de majoration prévus dans le code des transports. »

Démontages à venir ?

L’entrée en vigueur de l’écotaxe au 1er janvier 2014, tant décriée par certains représentants agricoles et agroalimentaires, au premier rang desquels figurent Coop de France et l’Ania, suscite une contestation grandissante en Bretagne. Le « collectif pour l’emploi en Bretagne », qui regroupe agriculteurs, salariés d’entreprises de l’agroalimentaire, artisans et transporteurs, a ainsi annoncé des actions coup de poing ce samedi 12 octobre dans la région, pour dénoncer une taxe qui, selon lui, vient pénaliser « le défi du redressement productif pour impulser un nouveau souffle à l’économie bretonne ».

« Face au déclin de l’économie régionale, des mouvements sont en marche. Des coups de vent souffleront sur la Bretagne le samedi 12 octobre ! » prévient le collectif. « Tous les citoyens, les familles, femmes et enfants » attachés à la vitalité de leur territoire sont appelés à se mobiliser pour affirmer leur refus catégorique de la décadence économique : salariés, artisans, paysans, commerçants, entrepreneurs, transporteurs, élus locaux … Il en va de l’avenir de nos familles et de nos enfants sur notre territoire ! »

En août dernier déjà, le collectif avait procédé au démontage d’un portique écotaxe sur la N12 à Guiclan, dans le Finistère.

En guise d'avertissement, un deuxième portique finistérien, sur la N165, à Melgven, a été saboté dans la nuit de lundi 7 à mardi 8 octobre, contraignant les autorités  bretonnes à ordonner le démontage du portique qui menaçait de tomber.

« Nous interprétons le démontage cette nuit du portique sur la N165 comme l’illustration concrète du ras le bol des besogneux bretons, mal considérés par un Etat qui ne pense que impôts, taxes, dépenses et contraintes administratives », a réagi l'Ameb, l'association pour le maintient de l'élevage en Bretagne. L'association réclame le démontage de tous les portiques écotaxe installés en Bretagne « et d’organiser leur installation rue du Faubourg Saint Honoré », sous-entendu sous les fenêtre du palais de l'Elysée.

« A défaut, l’avis de coup de vent annoncé par le collectif pour l’emploi en Bretagne pour samedi prochain risque de se transformer en tempête, voire d’ouragan ! » prévient l'association.

Coût insupportable pour les filières d'élevage

Depuis cet été, Coop de France notamment, a intensifié la fronde contre l’application de l’écotaxe pour le secteur agricole, et plus particulièrement pour les filières d’élevage. Lors du Space, Philippe Mangin, le président de Coop de France, avait fustigé une mesure « insupportable pour les filières agricoles ». Une mesure qui, selon les entreprises de la nutrition animale, coûterait environ 25 M€ par an pour le seul secteur de l’alimentation du bétail.

L’Ania et le pôle animal de Coop de France ont par ailleurs lancé une pétition contre l’écotaxe.

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