Syndic'arène/Engagement professionnel Laurent Bertho : « Etre en prise directe avec les évènements »
« A travers mon engagement syndical, je veux défendre non seulement l’idée de prix rémunérateurs mais également la liberté d’entreprendre des paysans » explique Laurent Bertho, polyculteur-éleveur dans les Côtes d'Armor. Un témoignage extrait de Terre-net Magazine n°29.
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Polyculteur-éleveur, Côtes-d’Armor.
Trésorier de l’Organisation des producteurs de lait, conseiller municipal de Saint-Gilles-Vieux-Marché, vice-président de la Communauté de communes de Guerlédan et président de la commission "environnement".
« Il y a quelques années, j’ai contribué, avec d’autres agriculteurs déçus du syndicalisme majoritaire, à la redynamisation de la Coordination rurale dans les Côtes-d’Armor. A travers mon engagement syndical, je veux défendre non seulement l’idée de prix rémunérateurs mais également la liberté d’entreprendre des paysans qui, malheureusement, est de plus en plus menacée. Le modèle de l’intégration, conforté dans certaines filières, risque de se développer ailleurs. En production laitière comme dans d’autres secteurs, nous sommes trop souvent considérés comme de simples apporteurs de matière première. Notre pouvoir de décision est très limité alors que nous endossons une responsabilité financière énorme.
Malgré la difficulté de concilier le travail sur l’exploitation, les réunions et la vie de famille, je voulais aussi m’impliquer localement. A la communauté de communes, il y a de plus en plus d’élus sans la moindre attache agricole. Avec d’autres producteurs, j’essaie d’expliquer ce que nous vivons au quotidien dans les territoires ruraux. Notre point de vue permet de recentrer les débats. S’investir dans la vie locale est certes fatiguant mais toujours enrichissant, car nous sommes constamment en prise directe avec les événements qui se passent autour de nous.
Les agriculteurs peuvent déplorer représenter moins de 2 % de la population active, mais ils entretiennent 80 % du territoire ! Pour cette raison, ils doivent s’engager localement. En tout cas, nous ne pouvons pas nous plaindre sans rien faire pour changer les choses. »
Cet article est extrait de Terre-net Magazine n°29
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