Suspension de l'écotaxe La Fnsea satisfaite d'avoir été entendue
PARIS, 29 oct 2013 (AFP) - Le président de la FNSEA, Xavier Beulin, s'est félicité mardi auprès de l'AFP de l'annonce par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault de la suspension sine die de l'écotaxe sur l'ensemble du territoire français, après une forte mobilisation en Bretagne.
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« Je considère que nous avons été entendus. Nous demandions un ajournement, et non pas une suppression », a déclaré Xavier Beulin, rappelant que la FNSEA justifiait sa position par un environnement économique et conjoncturel « extrêmement difficile » pour le secteur agricole et agroalimentaire. A cela s'ajoute, selon lui, « une vraie difficulté d'application » de ce dispositif car il pourrait conduire au paiement de la taxe cinq ou six fois durant le cycle de production d'un même produit.
« Cette écotaxe révèle aussi un problème qui est beaucoup plus fondamental : le président de la République s'était engagé à une grande réforme fiscale. Or on voit plutôt un ajout, un empilement de nouvelles taxes et de redevances. C'est sans doute la goutte d'eau », a relevé Xavier Beulin.
Jean-Marc Ayrault a confirmé mardi la suspension, pour laisser le temps au dialogue, de l'écotaxe à l'issue d'une réunion avec des élus bretons et les ministres concernés par ce dossier. Cette suspension est sans limite de durée. « C'est une décision sage », a commenté Xavier Beulin, invitant le collectif qui a prévu une manifestation à Quimper la semaine prochaine à « prendre en compte » ce geste qui « est de nature à les faire changer d'avis ». « C'est un message clair du Premier ministre, qui ne renonce pas à l'écotaxe. Mais nous sommes conscients qu'il y a besoin aujourd'hui d'avoir quelques ressources pour l'entretien des réseaux routiers et pour développer des modes de transport alternatifs, mais rediscutons sur le fond du dispositif ».
Soulignant que la FNSEA n'avait pas été conviée aux discussions à Matignon, le patron du premier syndicat agricole a indiqué qu'il allait demander à faire désormais partie du nouveau round qui pourrait durer plusieurs mois. « Il faut se donner du temps. Cela mérite que l'on fasse une pause car tout dépendra aussi du retour à la croissance et de la refonte du dispositif pour le rendre supportable pour des secteurs qui sont très exposés » et «des produits à faible valeur ajoutée », a estimé Xavier Beulin, sans s'avancer sur un calendrier probable. « Il est malheureux qu'il faille arriver pratiquement dans les derniers jours avant l'application, avec un mouvement assez violent, pour pouvoir réagir », a-t-il souligné.
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