Ecotaxe Des salariés d'Ecomouv' clament leur colère à Metz
METZ, 08 nov 2013 (AFP) - Des salariés d'Ecomouv' installés à Metz, qui étaient censés collecter l'écotaxe mais se retrouvent sur la sellette depuis sa suspension, ont fait part de leur colère dans une lettre rendue publique vendredi, où ils se décrivent comme les « déchets » du projet.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Le personnel, recruté pour récolter cette TPL (taxe poids lourds, ndlr), a suivi un cursus d'embauche long, du fait des divers reports, qui a fini de les broyer en les plongeant dans une précarité plus violente encore », ont dénoncé ces salariés dans cette lettre transmise à la députée de la Moselle Marie-Jo Zimmermann (UMP).
Selon eux, 59 recrues d'Ecomouv' « entrées en formation le 28 octobre, avec CDI à la clé, ont été remerciées le lendemain », et une vingtaine de conseillers ont vu leurs CDD de trois mois non reconduits, contrairement à ce qui était prévu.
« Nous, dommage collatéral de ces débordements, sommes les déchets d'un projet mis en place par le gouvernement actuel et servons de combustible aux médias », ont-ils ajouté. Ils ont appelé les diverses parties prenantes à « assumer leurs responsabilités puisque nous avons respecté les clauses du contrat ».
Mme Zimmermann et le sénateur centriste de la Moselle Jean-Louis Masson ont envoyé ce courrier au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, en y ajoutant leurs propres critiques à l'égard du gouvernement.
« Revenir en arrière dans la région messine serait un véritable drame social et humain », ont-ils estimé à leur tour, alors que l'installation de 200 salariés d'Ecomouv' à Metz et de services douaniers associés constituait une compensation de l'Etat aux restructurations militaires en Moselle, qui avaient laissé un vide dans l'économie locale.
« S'il fallait instaurer un abattement sur l'écotaxe dans certaines régions, le gouvernement devrait le faire dans des régions où le taux de chômage est le plus élevé, et certainement pas en cédant à ceux qui menacent de casser les sous-préfectures », ont-ils ajouté, en faisant allusion au mouvement des "Bonnets rouges" bretons, très remontés contre l'écotaxe.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :