Ecotaxe Deux manifestations à l'appel de la Fdsea en Creuse

Dans ce département très rural, ne comptant pas de bornes écotaxe, « ce n'est pas parce que nous n'avons pas de portique que nos agriculteurs ne seront pas concernés », a expliqué à une correspondante de l'AFP le directeur local de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles), Armand Martinez. Selon lui, entre 9h30 et 10h une centaine de manifestants venus de la Creuse et de la Haute-Vienne, essentiellement issus des rangs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs (JA), se sont rassemblés au lieu-dit de La Croisière, à l'intersection de l'autoroute A20 et de la RN145, à la frontière de la Creuse, à moins de 2 km d'un portique.

Dans le même temps, 200 autres agriculteurs, soutenus par des collègues de l'Allier, ont convergé vers Nouhant (Allier) où un portique est installé à environ 300 mètres de la limite avec la Creuse. Pascal Lerousseau, président de la FDSEA 23 et son collègue Armand Martinez, ont constaté la présence d'un dispositif de gendarmerie « disproportionné », les militaires étant selon eux deux fois plus nombreux que les manifestants, les empêchant d'approcher leurs objectifs. A Nouhant, le barrage filtrant mis en place par les manifestants a provoqué en fin de matinée un bouchon d'environ un km, essentiellement composé de poids lourds. A la Croisière, où selon Armand Martinez au moins 200 militaires avaient été déployés, les manifestants ont pu bloquer partiellement la circulation, entraînant côté haut-viennois un bouchon d'environ trois km en milieu de matinée.

Selon le commandant de gendarmerie Yves-Olivier Braud, présent sur les lieux, « il fallait assurer la sécurité (...), organiser les déviations et protéger les portiques. Les forces déployées étaient adaptées aux impératifs » et « les manifestations se sont déroulées sans heurt ».

A Nouhant comme à la Croisière, les manifestants ont repris la direction de la Creuse entre 13h30 et 14h30, organisant cette fois une opération escargot pour rejoindre Guéret, ou ils devaient être reçus par le préfet. Du côté haut-viennois de la manifestation, peu avant 16 h, on observait un ralentissement sur une dizaine de kilomètres entre Limoges et Guéret.