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Financement Des prêts pour préserver son épargne professionnelle

Les prêts sont souscrits pour financer des matériels, pas pour accroître les charges et limiter le montant des prélèvements obligatoires. (©Watier Visuel)

Aux taux actuels du marché, les prêts sont souscrits pour financer des matériels, pas pour accroître les charges et limiter le montant des prélèvements obligatoires. D’autres outils sont disponibles.

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La volatilité des prix, les revenus agricoles aléatoires et les faibles taux de prêt modifient les règles de financement des matériels et celles de remboursement des prêts souscrits. Les taux des prêts incitent les agriculteurs à s’endetter pour acquérir leur matériel et pour préserver leur trésorerie afin de renforcer leur fonds de roulement. 

Remboursables avec des échéances modulables, de tels prêts évitent de trop puiser dans la trésorerie quand la conjoncture est mauvaise. Mais les bonnes années, les agriculteurs n’ont pas pour autant intérêt à anticiper les remboursements de ces mêmes prêts. Sans amortissement à la clé, ils conduisent à se défaire de trop de trésorerie sans réduire l’assiette fiscale. Se constituer une épargne de précaution est préférable pour garder de la trésorerie, tout en levant le levier de l’amortissement dégressif des matériels afin de faire baisser les prélèvements obligatoires. 

Le crédit-bail, avec une première échéance plus élevée dans la limite des règles fiscales autorisées, permet d’augmenter les charges si le contrat d’achat est souscrit une année où les revenus sont satisfaisants.

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Mais le crédit-bail n’est pas l’instrument unique pour alléger les prélèvements obligatoires. Les déductions pour aléas donnent également la possibilité de bénéficier d’abattements sociaux et fiscaux sans pénaliser la trésorerie, grâce à la constitution d’une épargne professionnelle et de précaution. En fait, tout doit être entrepris pour préserver l’excédent brut d’exploitation de la ferme. Et en tout état de cause, on ne peut pas raisonner un investissement uniquement à travers les avantages fiscaux qu’il procure. C’est l’amélioration de la rentabilité attendue ou, au mieux, celle des conditions de travail qui doivent guider la réflexion. 

Mais depuis quelques années, le financement des matériels agricoles s’intègre d’abord dans la stratégie de réduction des charges de structure, engagée par les agriculteurs sur leur exploitation. Celle-ci passe par le développement d’achats collectifs, en  Cuma ou dans le cadre de la prestation de services. Dans le Grand Ouest, les éleveurs cherchent à optimiser le matériel, mais sont aussi obligés (cf. encadré) de s’investir complètement sur l’activité principale.

 

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