« Le coin du manager » Coup de pouce au chômage partiel
Depuis le 1er juillet 2013, le chômage partiel bénéficie d’une meilleure prise en charge par l’Etat. Les salariés sont aussi mieux indemnisés.
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Depuis le 1er juillet 2013, l’activité partielle mise en place par la loi de sécurisation de l’emploi se substitue aux régimes de chômage partiel et de l’activité partielle de longue durée (Apld). Face à des difficultés économiques, l’employeur peut décider de réduire son activité, tout en assurant aux salariés une indemnisation en remplacement de leur salaire, pour partie prise en charge par l’Etat. L’activité partielle se définit par une « perte » de salaire qui résulte soit d’une réduction de l’horaire habituel de travail, soit d’une fermeture temporaire de leur établissement.
Mise en activité partielle
L’employeur doit adresser une demande préalable d’autorisation à la Direccte*. L’imprimé Cerfa précise les motifs du recours à l’activité partielle, la période prévisible de sous-activité et le nombre de salariés concernés, ainsi que, pour chacun d’entre eux, la durée du travail habituelle. L’employeur y joint, le cas échéant, l’avis préalable des représentants du personnel. L’absence de réponse de l’administration dans les 15 jours calendaires à compter de la date de réception, vaut acceptation implicite de la demande. L’autorisation d’activité partielle peut être accordée pour une durée maximum de six mois renouvelables.
7,74 € / heure
Une fois l’autorisation de la Direccte obtenue, l’employeur doit adresser à l’Agence de services et de paiement (Asp) une demande d’indemnisation au titre de l’allocation d’activité partielle. Après vérification, l’allocation est versée mensuellement par l’Asp. Le taux horaire de l’allocation est désormais fixé à 7,74 € pour les entreprises de 1 à 250 salariés (au lieu de 4,84 €) et à 7,23 € pour les entreprises de plus de 250 salariés (au lieu de 4,33 €). Les heures non travaillées au titre de l’activité partielle font l’objet du versement de l’allocation dans la limite de la durée légale ou, lorsqu’elle est inférieure, la durée collective du travail ou la durée stipulée au contrat sur la période considérée.
Si l’employeur a déjà placé ses salariés en activité partielle au cours des 36 mois précédant la date de dépôt de la demande d’autorisation, il doit prendre des engagements. Ceux-ci peuvent porter sur le maintien dans l’emploi des salariés pendant une durée pouvant atteindre le double de la période d’autorisation ou des actions spécifiques de formation pour les salariés placés en activité partielle... L’administration fixe ces engagements dans la décision d’autorisation et, pourra demander à l’employeur le remboursement des sommes perçues lorsque, sans motif légitime, il ne les respecte pas. Ce remboursement peut cependant ne pas être exigé s’il est incompatible avec la situation économique et financière de l’entreprise.
70 % du montant brut
Le salarié placé en activité partielle reçoit une indemnité horaire, versée à l’échéance normale de la paie par l’employeur. Depuis le 1er juillet 2013, cette indemnité est de 70 % de la rémunération brute servant d’assiette à l’indemnité de congés payés et ramenée à un montant horaire. Si le salarié bénéficie d’actions de formation mises en œuvre pendant les heures chômées, son indemnité horaire sera portée à 100 % de sa rémunération nette antérieure. Les salariés en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, ne pourront pas bénéficier d’une allocation supérieure au montant de l’indemnité horaire due par l’employeur, soit un pourcentage du Smic.
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