Campagne 2014 La tonne de maïs sous le seuil de 150 € à Bordeaux

« En France, les dernières remontées du terrain confirment un très bon potentiel de production, avec un rendement moyen national qui devrait être supérieur à 100 q/ha, et conduire par construction à une production proche de 17 Mt, a fortiori compte tenu du transfert probable de quelques dizaines de milliers d’hectares de maïs fourrage. La compétitivité du maïs français devra donc être au rendez-vous pour se positionner sur le marché communautaire et faire face également à la concurrence des blés fourragers, français en particulier. Il en va de l’équilibre du bilan en fin de campagne 2014/2015.

Europe : une production en hausse de 6 %

Il s’agit de la dernière estimation du Cic, qui confirme le bon état des cultures européennes. La production de l’UE progresserait ainsi de 6 % par rapport à l’an passé.

Du côté de l’Ukraine, le Conseil relève sa perspective de production à 27,5 Mt, ce qui semble optimiste au regard des éléments rapportés ces dernières semaines.

Les perspectives d’une production de maïs abondante sur l’hémisphère Nord restent d’actualité comme le confirment encore les chiffres du Cic communiqués fin de semaine dernière. Le Cic affiche désormais une production mondiale de maïs de 973 Mt, en hausse  de 4 Mt par rapport à l’estimation du mois de juillet. »

« Les cours mondiaux s’affichaient à nouveau en léger repli à la fin de la semaine. Dans ce contexte, il est difficile de trouver des éléments de soutien des prix. La tonne de maïs atteint 150 € sur le marché de Bordeaux (prix fob) et à 139 € à Creil le 3 septembre. Les cours baissent depuis des semaines. En juillet, ils avaient perdu déjà 4 %.

« Aux Etats-Unis, la demande se fait attendre en particulier à l’export où d’autres origines sont pour l’heure plus compétitives. Sur le marché intérieur, on notera une baisse des productions hebdomadaires d’éthanol de 2,5 % pour la semaine se terminant le 22 août. Cette dynamique est un peu surprenante alors que les marges laissées à la production semblent intéressantes (au regard du prix du maïs) et que la demande est présente à l’export. La baisse des stocks d’éthanol (- 5 %) confirme en effet le maintien de l’activité à l’export.

En Amérique du Sud, les interrogations se font grandissantes concernant les perspectives d’emblavements en maïs. Les semenciers et les fournisseurs d’intrants anticipent en effet une baisse importante des surfaces en Argentine, liée à la conjoncture de marché, et à un investissement nécessaire plus important en maïs que pour les autres cultures. La Bolsa de Cereales, dans sa dernière note, annonce pour sa part une baisse de 10 % des surfaces, précisant toutefois que les semis sont possibles jusqu’à fin décembre et que le contexte peut changer d’ici là. La question reste également entière au Brésil. »