Barrage de Sivens S. Royal : la violence ne pourra pas stopper des « travaux indispensables »
Paris, 4 nov 2014 (AFP) - La violence n'empêchera pas la réalisation de travaux et d'équipements « indispensables », a affirmé mardi Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie, à quelques heures d'une réunion à Paris sur le barrage de Sivens (Tarn).
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« Personne dans notre pays ne pourra, par la violence, interdire la réalisation de travaux et d'équipements qui sont indispensables au développement économique de notre territoire », a déclaré la ministre à l'Assemblée nationale. « L'Etat de droit, c'est de répondre à l'intérêt général, c'est de répondre aux préoccupations des uns et des autres, celles des élus (...), celles de la profession agricole qui a besoin de ressources en eau pour travailler et celles des associations de défense de l'environnement qui mettent en avant aussi l'intérêt général de la protection de la nature », a poursuivi Ségolène Royal. « Chacun doit comprendre qu'une part de sa vérité doit peut-être être remise en cause pour construire une vérité commune qui nous permettra d'aménager notre pays, tout en étant respectueux de critères de développement durable et de la création d'activité et d'emplois », a expliqué la ministre.
Ségolène Royal a aussi condamné « des propos inadmissibles tenus par des responsables de l'Ump traitant des militants écologistes de khmers verts ».
La ministre s'exprimait quelques heures avant une réunion à Paris de tous les acteurs concernés - défenseurs de l'environnement, représentants des agriculteurs, élus locaux, sur l'avenir du barrage de Sivens.
Dans la matinée, elle avait déjà refusé le « tout ou rien » dans ce dossier. Ségolène Royal répondait à une question de Cécile Duflot (Eelv), qui a demandé qu'une minute de silence soit observée par les élus à la mémoire de Rémi Fraisse, militant écologiste mort le 26 octobre sur le chantier du barrage de Sivens à la suite d'un tir de grenade par des gendarmes. Les députés écologistes ont alors observé une minute de silence dans l'hémicycle, contre la volonté du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS).
Pour accéder à l'ensembles nos offres :