Crise laitière et baisse du prix du lait Aux Usa, les producteurs laitiers protégés par des assurances « marges brutes »
Avec environ 90 millions de tonnes (Mt) de lait produites par an, les Etats-Unis sont le troisième plus gros producteur de lait à l’échelle mondiale, derrière l’Union européenne avec 150 Mt et l’Inde 140 Mt. Le nouveau Farm Bill tire les leçons de la crise laitière de 2009, qui n’a pas épargné les producteurs laitiers américains. Il instaure un système assurantiel qui protège les marges brutes des éleveurs.
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Qu’ils aient 100 ou 1.000 vaches laitières, les éleveurs laitiers américains n’ont pas seuls les moyens de faire face à la volatilité des prix du lait. La crise laitière de 2009 a marqué les mémoires.
Une note de Saf agr’iDées expose le dispositif du nouveau Farm Bill réservé aux producteurs pour faire face à une baisse du prix du lait. Il repose sur un prix minimum du lait (le Federal Milk Marketing Orders - Fmmos) et sur un mécanisme assurantiel de préservation des marges brutes des éleveurs (Margin Protection Program (Mpp).
En fait, le Fmmos est le prix minimum que doivent payer les transformateurs aux producteurs de lait ; son montant variant selon la nature des produits laitiers transformés. Et la Mpp est une assurance-marge pour les producteurs laitiers avec, à la clé, des indemnités versées aux éleveurs lorsque la différence entre le prix du lait et le coût de l’aliment est inférieure à un niveau seuil pendant deux mois consécutifs. Notons que ce système assurantiel est en concurrence avec le Livestock Margin Insurance for Dairy (Lgm-D) plus ancien. Celui-ci est disponible à travers les programmes fédéraux d’assurance récolte gérés par le ministère de l’Agriculture américain.
Marges brutes préservées
Enfin, le dispositif est complété par le Dairy Product Donation Program (Dpdp), le programme d’achats publics de lait. Il s’agit en fait d’une aide alimentaire fédérale pour les démunis.
Les éleveurs laitiers à la tête de très importants troupeaux ont toujours la possibilité de se prémunir de la forte volatilité des prix en recourant aux marchés à terme.
Le nouveau Farm Bill est entré en application alors que les prix du lait étaient au plus haut générant des marges largement supérieures au seuil d’intervention (16 cents/kg). Probablement trop confiants sur l’avenir, les éleveurs laitiers pensent être à l’abri d’une nouvelle crise et délaissent les nouveaux contrats assurantiels.
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