Marchés La Russie limite ses exportations de céréales : le blé européen bondit
Paris, 22 déc 2014 (AFP) - Les cours du blé européen bondissaient lundi à la mi-journée, après la confirmation que la Russie introduira bien des barrières douanières pour limiter les exportations de céréales.
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Cette mesure va être mise au point et présentée au Premier ministre Dmitri Medvedev sous 24 heures et doit faire baisser les prix sur le marché intérieur, dopés par la chute du rouble. La chute de la monnaie russe, qui rend les exportations très rentables pour les agriculteurs, a en effet conduit à une forte hausse des prix du blé en Russie malgré une des moissons les plus abondantes jamais enregistrées.
« Le marché avait déjà anticipé jeudi et vendredi des restrictions informelles. Là elles sont formelles. Et même si le mouvement de rachat de couverture a commencé la semaine dernière, le marché regagne en tension et en volatilité », décrypte pour l'Afp Sébastien Poncelet, consultant-analyste chez Agritel. « Maintenant, il y a deux hypothèses : soit c'est une restriction totale, soit une restriction partielle qui exclurait notamment les deux principaux clients de la Russie, l'Égypte et la Turquie », ajoute-t-il.
Ces restrictions pourraient donc créer un manque de 6 à 7 millions de tonnes de blé sur le marché mondial, seulement 4 à 5 millions si la Russie continue d'exporter vers la Turquie et l'Egypte, principal importateur mondial, ajoute l'analyste.
Néanmoins, selon lui, ces décisions ne vont pas nécessairement créer une flambée sur le marché européen parce qu'il y a « d'énormes disponibilités en maïs » et les acheteurs pourront se reporter sur le maïs. D'ailleurs samedi, l'Égypte a acheté 240.000 tonnes de blé français et a continué à acheter 60.000 tonnes de blé à la Russie.
Vers 12h30 (11h30 gmt), la tonne de blé sur échéance janvier prenait 2,25 euros à 198,25 euros, et 2,50 euros sur celle de mars à 199,75 euros. Quelque 13.000 lots avaient été échangés, un volume étoffé en ce premier jour de la trêve des confiseurs.
Le maïs en revanche évoluait en ordre dispersé. Il reculait de 50 centimes à 156 euros sur l'échéance de janvier, et prenait 50 centimes à 162 euros sur celle de mars. Moins de 500 lots avaient changé de main.
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