Maïs grain humide Des surfaces en nette progression chez les éleveurs
En 2013, les surfaces de maïs grain humide destiné à l’élevage s’élèveraient à 180.000 ha en France, 30.000 ha de plus qu’en 2012. Une tendance accentuée cette année par des frais de séchage en hausse.
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En France, la conservation du maïs grain humide sous forme d’ensilage (grain broyé) ou sous forme d’inertage (grain entier) connait ces dernières années un fort développement. Généralement pratiquée par les éleveurs de porcs (80.000 ha), cette technique intéresse de plus en plus les élevages laitiers et bovins viande, mais également les élevages de palmipèdes, de moutons, de chèvres et de volailles. Pour les élevages bovins, le stockage de l’épi de maïs entier broyé est également pratiqué.
En remplacement du blé
Cette année 30.000 ha de plus ont été semés, les surfaces de maïs grain humide destiné à l’élevage s’élèveraient alors à 180.000 ha en France. A titre de comparaison, seulement 30.000 ha de maïs grain humide étaient stockés en 2003. Pour 83 % des exploitations, les surfaces consacrées au Mgh sont inférieures à 30 ha (85 % en 2012).
Pour la seconde année consécutive, une enquête réalisée par la filière maïs (Fnpsms et Ufs) sur les surfaces de maïs conservé sous forme humide (maïs grain humide – Mgh) indique que les trois quarts des agriculteurs interrogés envisagent d’augmenter le recours à ce mode de conservation.
Par rapport à 2012, les surfaces de maïs grain humide sur l’exploitation sont stables pour 72 % des éleveurs interrogés, mais elles sont en progression pour 19 %. Pour les exploitations qui augmentent les surfaces de Mgh, la moitié est prise sur les surfaces de maïs grain sec et l’autre moitié se fait en remplacement d’autres cultures, généralement du blé.
Hausse des coûts de séchage
La forte augmentation des coûts énergétiques conduit les agriculteurs à rechercher la suppression des frais de séchage, la réduction des transports entre la récolte et le moment de l’utilisation tout en préservant au maïs grain sa haute valeur nutritionnelle pour nourrir les animaux.
« Cet automne, avec les conditions climatiques excessivement pluvieuses dans beaucoup de régions, les teneurs en eau des grains sont élevées ce qui entraîne des coûts de séchage importants », indique Gilles Espagnol d’Arvalis-Institut du végétal. La conjoncture du prix du maïs très concurrentielle par rapport au blé, fait que les éleveurs ont davantage recours à la conservation du maïs grain humide cette année. »
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