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Fnsea, JA, Apca, Coop de France, Cnmcca Les assises de l’Agriculture se dérouleront en février 2014

Le conseil de l’agriculture française a lancé les états généraux de l’Agriculture ce 7 janvier 2014 alors que le projet de loi d’avenir de l’agriculture est présenté aux députés de l’Assemblée nationale.

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De gauche à droite, pour représenter le Conseil de l'agriculture française: Jo Giroud, (Apca), Dominique Lefèvre (Cnmcca), Philippe Mangin (Coop de France), François Thabuis (JA) et Xavier Beulin (Fnsea). (©Fnsea)
Annoncés en novembre dernier lors de la révolte « des bonnets rouges » contre l’écotaxe, les états généraux de l’agriculture se dérouleront le mois prochain, avant l’ouverture du Salon international de l’agriculture. Xavier Beulin, président de la Fnsea, a confirmé cette nouvelle le mardi 7 janvier 2014 lors de la conférence des vœux 2014 à la presse.

Ces assises seront organisées par les membres du Conseil de l’agriculture française (Caf) à savoir Coop de France, Jeunes agriculteurs, l’Apca (Chambres d’Agriculture) et de la Cnmcca (Crédit Agricole et Groupama entre autres). Y seront attendus le premier ministre, Jean-Marc Ayrault et plusieurs membres de son gouvernement.

La date pour annoncer ces assises n’a pas été choisie au hasard. Elles ont été lancées alors même que le projet de loi d’avenir pour l’agriculture est présenté en première lecture ce 7 janvier à l’Assemblée nationale ; cristallisant d’ores et déjà les oppositions les plus diverses.

C’est pourquoi des manifestations ont été organisées par la Confédération paysanne et d’autres organisations amies. Elles se sont déroulées dans les grandes villes et à Paris, devant le Parlement, avec les soutiens de Brigitte Allain et d’Yves Daniel, députés-paysans d’Europe Ecologie Les Verts.

« Mais l’objectif de ces assises n’est pas de proposer une contre-loi », a affirmé, Xavier Beulin, mais de montrer que le texte présenté aux députés « n’apporte pas les réponses aux problèmes concrets » auxquels l’agriculture et l’ensemble de la filière agroalimentaire et de l’agroéquipement sont confrontés.

« La France agricole adhérera au pacte de croissance et d’emplois proposé par le président de la République, François Hollande, si le gouvernement libère les énergies ».

Les revendications formulées ne visent pas explicitement le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Elles résultent de l’accumulation de dysfonctionnements subis par les agriculteurs depuis des années. Qu’il s’agisse du nombre de taxes, de l’importance des prélèvements sociaux ou encore de la réglementation environnementale.

« La simplification administrative, le premier ministre à en avoir parlé est Dominique Bussereau, alors au ministère de l’Agriculture sous la présidence de Jacques Chirac. Et depuis rien n'a changé », a déploré Jo Giroux, secrétaire général de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture.

Ces assises de l’Agriculture seront ainsi l’occasion de faire remonter des organisations de terrain, l’ensemble des problèmes auxquels sont soumis les agriculteurs, les coopératives et les Chambres d’agriculture.

Il est urgent, selon le président de la Fnsea, que la France retrouve des capacités de production, d’investissement et d’exportation, aujourd’hui en panne pour profiter de l’expansion de l’agriculture mondiale.

Sans attendre celles du gouvernement, le Conseil de l’agriculture française (Fnsea, JA, Coop de France et Cnmcca) proposera ses solutions dont certaines sont déjà connues : l’instauration de la Tva sociale pour réduire le coût du travail et l’extension aux coopératives du bénéfice du Cice (crédit d’impôt compétitivité emploi). L’écotaxe suspendue fera aussi partie des débats.  

« On veut aussi se donner un cadre pour avoir des conditions de productions équitables », a commenté le président de la Fnsea. Mais Xavier Beulin n’est pas au bout de ses efforts. L’instauration d’un salaire minimum en Allemagne ne sera pas étendue au secteur agricole avant plusieurs années. Pour Dominique Lefèvre, il s’agit de desserrer les contraintes d’accès au crédit et liées à la couverture des risques.

En lançant les états généraux de l’agriculture, la Fnsea et ses alliés montrent la capacité de ses adhérents à se mobiliser autour de projets et revendications qu’ils jugent fondamentaux. La profession agricole majoritaire se livre ainsi à un exercice de démocratie en envoyant au gouvernement des messages forts auxquels il est obligé, selon elle, d’apporter des réponses convaincantes. Sinon, renforcés par leur capacité de mobilisation, ceux-ci pourraient avoir recours, à l’avenir, à d’autres méthodes pour faire entendre leur mécontentement.

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