Projet de loi d'avenir agricole Petite escarmouche Valérie Pécresse-Stéphane Le Foll à l'Assemblée
PARIS, 10 jan 2014 (AFP) - Une petite escarmouche entre Valérie Pécresse et Stéphane Le Foll s'est déroulée vendredi à l'Assemblée, où des critiques de l'élue UMP ont déclenché des railleries du ministre de l'Agriculture sur la rare présence et les connaissances agricoles de l'ex-ministre.
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A l'occasion de débats sur la préservation du foncier agricole, la députée des Yvelines a critiqué la politique du gouvernement et réclamé des « mesures courageuses » pour « maintenir une agriculture forte et compétitive à proximité des métropoles ». Opposée à toute « dilution » des espaces agricoles dans les espaces naturels, cette vice-présidente d'un parc naturel régional a aussi défendu vainement la création d'un fonds de modernisation des exploitations agricoles financé lors de la vente de terrains.
« Ne cherchez pas à opposer les espaces naturels et l'agriculture alors que le débat fondamental pour l'avenir de l'agriculture est sur l'urbanisation, l'artificialisation » des sols, lui a notamment riposté le ministre de l'Agriculture, parlant d'« une erreur fondamentale ».
L'ex-ministre de l'Ecologie et députée PS Delphine Batho a exprimé à Valérie Pécresse « un désaccord de fond avec votre approche qui consiste à accepter une part d'artificialisation ».
Dans le sillage d'une remarque du député PS Jean-Yves Caullet sur « l'énergie toute nouvelle de notre collègue Pécresse dans ce débat », Stéphane Le Foll a ironisé sur « l'énergie matinale, après quelques jours de débats, de Mme Pécresse qui arrive et qui - je n'en doute pas d'ailleurs - a des connaissances en agriculture qui lui permettent de donner des leçons à tous ceux qui ici, bien sûr, viennent juste de découvrir le sujet ».
Un peu plus tard, Valérie Pécresse a qualifié de « particulièrement désobligeantes et très discourtoises » à son égard les paroles du ministre. Pour « détendre un peu l'atmosphère », le chef de file des députés Front de Gauche André Chassaigne a déclaré s'être dit, à l'écoute de l'intervention « particulièrement vive » de Valérie Pécresse : « Si elle seule ce matin plume la volaille socialiste, qu'est-ce qu'il va me rester à faire ? ». « Mais, avec sa réponse, le ministre de l'Agriculture a au moins montré une chose - excusez-moi M. le ministre d'utiliser cette petite image de façon tout à fait amicale - : Stéphane Le Foll, Mme Pécresse, il est comme ces vieilles poules, qui, quand on leur gratte la tête, pondent des œufs. »
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