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Prix des céréales en février Les plus faibles depuis trois ans

En février, les prix d’achat des céréales en modalité ferme sont presque inchangés après le repli quasi généralisé constaté le mois dernier. Les seules évolutions remarquables concernent le prix du blé dur (- 6 euros), des orges de mouture (+ 5 euros) et du triticale (+ 4 euros). Voici l'enquête des prix payés aux producteurs de FranceAgriMer.

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En février,  sur les marchés, c'était le calme avant la tempête suscitée par la crise ukrainienne.

Les prix de février sont les plus faibles depuis 2010/11 pour ce mois. En moyenne sur l’ensemble des espèces enquêtées, les prix actuels sont inférieurs de 22 % (23 % en achat d’acompte) aux prix pratiqués il y a un an.

La décote la plus modérée concerne toujours le blé dur : - 8 % et la plus importante l’avoine : - 37 %. Sur deux ans, le différentiel est de - 19 % (de - 6 % sur le blé meunier jusqu’à - 37 % sur l’avoine) et, sur 3 ans, il atteint - 25 % (de -18 % sur les orges brassicoles d’hiver jusqu’à - 33 % sur l’avoine).

Blé tendre

80 % des achats de blé tendre ont été effectués en modalité ferme en février, soit 10 points de plus qu’en janvier. Sans changement sur le mois, le prix ferme du blé tendre s’élève à 178 €/t, contre 223 €/t il y a un an, 190 €/t il y a deux ans et 241 €/t il y a trois ans. À l’échelle interrégionale, les prix à la production s’échelonnent dans un intervalle de 8 euros (12 euros en acompte). Le regroupement du Nord Maritime conserve les prix les plus attractifs (182 €/t) et celui du Nord-Est les prix les plus faibles.

Blé dur

Le blé dur qui avait échappé au mouvement généralisé de baisse en janvier, est en février la seule espèce à enregistrer une correction négative : - 6 euros. Une tonne de blé dur s’échange donc 218 euros en achat ferme, soit pour 69 % des transactions. Ce niveau de prix est inférieur de - 8 % à celui pratiqué il y a un an, de - 14 % à celui pratiqué il y a deux ans et de - 26 % à celui pratiqué il y a trois ans.

Orges

Les orges de mouture profitent d’une augmentation de 5 euros sur le mois, mais les orges de brasserie conservent un prix pratiquement inchangé.

Le prix des orges fourragères en achat ferme, soit pour 54 % des transactions, se porte à 156 €/t, correspondant à une décote de - 13 % (2011/12) à - 19 % (2012/13) sur les trois précédentes campagnes. Les écarts de prix interrégionaux se sont resserrés, avec un différentiel maximum de 6 euros relevé entre les regroupements du Centre-Est (151 €/t) et du Nord (157 €/t).

La répartition des achats d’orges brassicoles se fait à parité entre l’acompte et la modalité ferme pour les orges d’hiver, mais, en orges de printemps, la proportion d’achats fermes atteint 64 %. Le prix moyen national s’établit à 157 €/t en orges brassicoles d’hiver et à 170 €/t en orges brassicoles de printemps. A l’échelle interrégionale, les prix des orges de printemps sont particulièrement homogènes (intervalle de 2 euros). 

Maïs

Le prix d’achat ferme du maïs est pratiquement inchangé depuis le mois de septembre : sur les six derniers mois, il s’est maintenu dans un intervalle de 153 à 157 €/t. A l’échelle nationale, en février, une tonne de maïs s’est ainsi échangée 157 euros, soit 28 à 59 euros de moins que les trois campagnes précédentes. 75 % des achats de maïs ont été effectués en modalité ferme. Les déclinaisons interrégionales du prix du maïs s’échelonnent de 154 €/t (Centre-Ouest) à 162 €/t (Est). 

Avoine et triticale

L’avoine et le triticale sont les espèces pour lesquelles le recours aux achats fermes est le plus fréquent et cette tendance se renforce en février, avec une part de 85 % des achats d’avoine (70 % en janvier) et de 93 % des achats de triticale (89 %).

Le prix de l’avoine, déjà le plus fortement déprécié comparé aux trois précédentes campagnes, perd encore quelques euros, à 125 €/t, soit 74 euros de moins que les deux précédentes campagnes et 60 euros de moins qu’il y a trois ans. Le prix d’achat ferme du triticale profite en revanche d’une légère appréciation (+ 4 euros) à 158 €/t. Maïs, orges de mouture et triticale enregistrent ainsi un prix équivalent avec bonus sur l’avoine qui dépasse maintenant 30 euros.

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