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Marché Les céréales européennes se stabilisent

Paris, 3 avr 2014 (AFP) - Le cours des céréales européennes variait très peu jeudi à la mi-journée, cessant sa descente marquée des derniers jours dans le sillage de Chicago et amorçant même une reprise pour le maïs.

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« Nous avons cessé de descendre ces derniers jours après quelques prises de bénéfice. On observe désormais les premières remontées de prix sur le maïs notamment », note Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux.

A 13h (11h GMT) le blé accusait un tassement de 25 centimes à 206,25 euros pour l'échéance de mai et 197,75 euros la tonne pour celle de juin 5.000 lots avaient été échangés à la mi-journée. Le maïs gagnait 75 centimes à 185,50 euros la tonne pour les livraisons de juin mais ne bougeait pour celles d'août à 190,25 euros. Moins de 500 lots avaient été échangés.

Selon les observateurs, le « weather market » (marché dominé par des facteurs climatiques) risque de jouer à plein sur l'hémisphère nord et va dicter les cours tout au long du mois d'avril. Le manque d'eau reste d'actualité dans de nombreuses régions, note le cabinet de conseil Agritel. Et en dépit d'une certaine amélioration sur les États-Unis avec des pluies attendues principalement sur la « corn belt », les basses températures continuent de faire peser un risque jusqu'à la fin du mois. « Ce qui ne manquera pas de remettre sur le devant de la scène les retards de semis, sachant que cela n'avait au final pas pénalisé les rendements de maïs l'an passé » relève Agritel.

En Ukraine, le ministre de l'Agriculture juge les conditions actuelles « favorables » à l'avancement des semis et assure que les agriculteurs ont déjà reçu la totalité des semences et engrais nécessaires, poursuit Agritel. Mais pour son bureau à Kiev, « la réalité du terrain diffère quelque peu de ce constat qu'il convient donc de considérer avec précaution » : ainsi « un recul des surfaces, sûrement faible, reste d'actualité » estiment ses experts. Selon eux, les agriculteurs sèment surtout les orges, « plébiscités étant donné leur faible coût d'implantation ».

En revanche, pour les cultures plus onéreuses dont le maïs, la « santé financière d'une majorité des structures laisse présager d'un recul des surfaces ». Sans compter le manque d'eau et l'absence de perspectives de pluies qui pourraient contraindre à réduire les surfaces.

En France, note par ailleurs le cabinet Offre et Demande agricole, les semis de maïs ont commencé grâce au beau temps qui a permis de préparer les terres ces dernières semaines. « Néanmoins le sol est un peu sec et les conditions de semis pas idéales du fait d'une absence de gel cet hiver » remarque-t-il.

Au plan international, les ventes hebdomadaires américaines seront publiées à 14h30 (12h30 GMT). En France sur le marché physique (de gré à gré), les prix stagnaient et commençaient à peine à remonter pour l'orge et le maïs. 

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