Importations de céréales ukrainiennes Appliquer des droits à taux zéro, ce n'est pas une première !
Les importations européennes de céréales en provenance d’Ukraine ont toujours été soumises à des droits à taux réduits ou calculés en fonction des cours mondiaux. Dans la pratique, ils n’ont jamais été appliqués dans leur totalité.
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Faut-il s’inquiéter des importations de céréales d’Ukraine avec des droits à taux zéro ? Dans une note de conjoncture publiée le lendemain, FranceAgriMer relativise la portée de la décision prise par la Commission européenne. L’organisme public souligne que des achats de céréales ont été réalisés dans le passé indépendamment des contingents d'importations de céréales fixés à taux réduits. Ces dernières années, ce sont d’abord les besoins des pays importateurs, comme par exemple l’Espagne, qui les ont conduits à s’approvisionner en céréales auprès de l'Ukraine.
« Il apparaît même que le volume des contingents est légèrement inférieur aux importations effectives en ce qui concerne le blé, très en deçà pour le maïs et sensiblement supérieur pour l’orge », souligne ainsi FranceAgriMer.
Des droits à taux zéro déjà en vigueur ces dernières années
Par ailleurs, des importations ont, de facto, été réalisées à taux zéro ces dernières années, « soit parce que la Commission a pris des mesures de suspension des droits réduits, pour faciliter l’approvisionnement du marché communautaire, soit parce que le droit calculé s’est établi à zéro compte tenu du niveau des prix sur le marché mondial ».
FranceAgriMer rappelle par exemple que les droits à l’importation de toutes les céréales (à l’exception de l’avoine) ont été suspendus pendant une partie de la campagne 2008/09 (jusqu’à fin octobre 2008). De même, les droits réduits des contingents blé et orge ont été suspendus sur une partie de la campagne 2010/11 (à partir de fin février 2011) et sur l’intégralité des campagnes 2011/12 et 2012/13. Par ailleurs, le droit calculé en maïs a une valeur nulle depuis septembre 2010.
Et pour 2014, certains signes laissent penser que la production céréalière ukrainienne ne constituera pas une sérieuse menace pour l’équilibre des marchés. Ces derniers sont surtout inquiets des déficits de précipitations constatés dans les plaines céréalières aux Etats-Unis. Des rendements en baisse sont d’ores et déjà pronostiqués.
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