Usage de produits phytos 92 % des agriculteurs ont suivi une formation Certiphyto
En cinq ans, Vivea a financé la formation de 255.000 agriculteurs pour l’obtention du Certiphyto, agrément qui sera obligatoire à partir du 26 novembre 2015 pour pouvoir utiliser des produits phytosanitaires. D’ici là, un peu plus de 21.000 agriculteurs doivent encore être formés.
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« 92 % des agriculteurs ciblés ont suivi une formation », a expliqué Christiane Lambert, présidente de Vivea lors d’une conférence-bilan organisée au Salon de l’agriculture le 25 février 2015.
D'ici fin 2015, Vivea aura consacré 65 M€ à la formation d’un total de 300.000 agriculteurs, paysagistes et entrepreneurs de travaux agricoles ayant besoin d’obtenir l’agrément Certiphyto pour pouvoir utiliser des produits phytosanitaires. Initialement obligatoire à partir du 1er octobre 2014, l’échéance avait été repoussée au 26 novembre 2015 par le ministère, en raison d’un nombre important d’agriculteurs n’ayant pas encore suivi la formation nécessaire.
Mais d’ici fin novembre prochain, Vivea estime à un peu plus de 21.000 le nombre d’agriculteurs devant effectué la formation.
« Certiphyto, vecteur de développement de pratiques agro-écologiques »
Pour l’organisme de formation, « il s’agit d’un grand succès », tant quantitatif que qualitatif. « 95 % des agriculteurs formés sont satisfaits de leur formation » selon une enquête Bva pour Vivea menée auprès de 840 agriculteurs formés en 2012.
Avec cette formation, « bon nombre d’agriculteurs ont pris conscience de la nécessité d’utiliser des équipements de protection individuelle ». Comme François Guyard, céréalier à Coizard Joches dans la Marne, venu témoigner de son expérience. « J’ai fait l’expérience avec des marqueurs sur ma manière d’utiliser mes équipements. Même en faisant attention, il est très facile d’être en contact avec des produits. D’où l’importance d’utiliser un masque et des gants. »
Les formations Certiphyto semblent ainsi atteindre leur objectif. « Et même au-delà ! » insiste la présidente de Vivea. « Après les formations, de nombreux agriculteurs réfléchissent à faire évoluer leurs pratiques. » Comme François Guyard qui a « renoncé à tout insecticide sur céréales après sa formation. » « Certains agriculteurs ont une démarche beaucoup plus systémique de leurs pratiques culturales suite à la formation. Comme quoi ce dispositif s’intègre bien dans la démarche agro-écologique voulue par Stéphane Le Foll », explique Christiane Lambert.
Reste que Vivea estime que des progrès en matière de réduction de l’usage de produits phytosanitaires peuvent encore être faits. Et ce sont les agriculteurs eux-mêmes qui le disent : « 61 % des agriculteurs stagiaires pensent encore pouvoir réduire la quantité de produits phytosanitaires qu’ils utilisent chaque année. »
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