Biocontrôle Création d'un consortium de recherche public-privé
Paris, 26 fév 2015 (AFP) - Un consortium de recherche public-privé va être lancé afin de « développer une industrie française du biocontrôle », c'est-à-dire des méthodes de protection des cultures alternatives aux produits phytos, sous la houlette de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra).
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
L'objectif est de « coordonner les acteurs du biocontrôle dans le double objectif d'offrir aux (...) agriculteurs des méthodes alternatives en matière de produits phytosanitaires, et de contribuer à la consolidation du secteur français du biocontrôle, source de richesses et d'emplois », ont expliqué jeudi l'Inra et le ministère de l'Agriculture dans un communiqué commun.
Outre l'Inra, le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et l'Acta (Réseau des instituts des filières animales et végétales) représenteront la recherche. Côté privé, le chimiste Bayer, le fabricant de levures Lesaffre et les entreprises de biocontrôle Koppert et Sangosse, feront partie du consortium, ainsi que l'Association française des entreprises de biocontrôle (Ibma), qui compte 36 adhérents.
Les méthodes de biocontrôle ont notamment recours à des insectes pour dévorer d'autres ravageurs (coccinelles pour pucerons par exemple), à des micro-organismes (bactéries, champignons, algues), des médiateurs chimiques (phéromones) ou des substances naturelles d'origine minérale, végétale ou animale. Ils sont capables de protéger les cultures ou même d'améliorer leur productivité et leur fertilité.
L'objectif est de « coordonner les efforts des acteurs de la recherche et de l'innovation pour développer une industrie française du biocontrôle », en étendant « le périmètre d'action aux conditions d'insertion des solutions de biocontrôle dans les systèmes de culture, aux outils d'aide à la décision et aux activités de conseil », détaille le communiqué.
L'objectif du consortium est de faire passer la part du biocontrôle de 5 à 15 % du marché de la protection des cultures, d'ici à 2020. Il espère aussi multiplier par quatre les emplois de ce secteur, qui en compte aujourd'hui 5.500 (directs et indirects), pour un chiffre d'affaires de 110 millions d'euros. Le ministre de l'Agriculture a fixé fin janvier un objectif de réduction de moitié des produits phytosanitaires d'ici à 2025, après l'échec du plan Ecophyto lancé en 2008.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :