Chicago hebdo Le soja profite d'inquiétudes au Brésil, le blé monte, le maïs stagne
Chicago, 27 fév 2015 (AFP) - Les cours du soja ont bondi cette semaine à Chicago, bénéficiant d'inquiétudes sur l'offre en pleine grève des transporteurs au Brésil. Les prix du blé ont monté de façon moins notable et ceux du maïs ont stagné.
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La grève des routiers brésiliens, qui protestent notamment contre une taxe sur les carburants, a débuté la semaine dernière, mais elle a commencé à dominer mardi le marché du soja. « Les livraisons de soja sont limitées, et l'on commence à craindre que le Brésil ne puisse pas respecter ses engagements, si l'on ne trouve pas vite une solution à ce conflit », a rapporté Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Toutefois, le mouvement semble se réduire avec l'annonce en fin de semaine de la fin de la grève dans l'Etat du Mato Grosso, l'un des principaux producteurs de soja. « Le gouvernement a fait quelques progrès, mais on n'en est pas encore à un arrangement », a tempéré Bill Nelson. « Il y a encore une cinquantaines de blocages sur les routes, contre une centaine en début de semaine, et même si le conflit prend fin, il faudra un moment pour que les exportations reprennent à un rythme normal. » En ce qui concerne les Etats-Unis, « la grève des ports sur la côte Ouest semble réglée » mais, de même « il faudra plusieurs semaines pour mettre fin à la congestion », a souligné Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.
La bonne performance du soja, qui a aussi bénéficié d'importations chinoises soutenues pour cette période de l'année, contraste avec la morosité des marchés du maïs et du blé. Même si les cours du blé se sont un peu repris vendredi, gagnant du terrain sur l'ensemble de la semaine, ils ont baissé un temps sous les cinq dollars le boisseau, à leur plus bas niveau en cinq mois. Pour la céréale, la principale nouvelle de la semaine était pourtant positive, avec la vente de 290.000 tonnes à l'Egypte, « qui constitue une victoire morale, vu que le blé américain reste surévalué sur le marché mondial », selon Dewey Strickler. Cependant, « cette vente a été encouragée par 100 millions de dollars de crédits versés par les Etats-Unis à l'Egypte », ce qui relativise sa portée, d'autant que « Le Caire avait déjà annulé plusieurs commandes auparavant », a expliqué Bill Nelson. De plus, le marché souffrait de prévisions météorologiques favorables aux Etats-Unis, où des Etats producteurs comme le Texas, l'Oklahoma et le Kansas attendent d'importantes précipitations, de bon augure pour les récoltes mais pas pour les cours.
Enfin, le marché du maïs, inchangé, « est à la recherche d'une histoire à se raconter, mais devra probablement attendre le 31 mars, avec le rapport sur les intentions de semis » du ministère de l'Agriculture, a noté Dewey Strickler. La céréale a cependant profité en fin de semaine d'une bonne nouvelle sur la demande, avec une vente de 140.000 tonnes des Etats-Unis vers l'Arabie Saoudite. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, désormais le plus échangé, a terminé à 3,9325 dollars contre 3,9300 dollars vendredi dernier (+ 0,06 %). Le boisseau de blé pour mai, le contrat le plus actif, s'est établi à 5,1300 dollars contre 5,0700 dollars en fin de semaine dernière (+ 1,18 %). Le boisseau de soja pour livraison en mai, lui aussi le plus échangé, valait 10,3175 à la clôture dollars contre 10,0225 dollars il y a une semaine (+ 2,94 %).
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