Chicago hebdo Le blé rebondit, maïs et soja reculent
Chicago, 13 mars 2015 (AFP) - Les cours du blé ont monté cette semaine à Chicago, après avoir chuté à de bas niveaux qui ont contribué à relancer les exportations, tandis que ceux du maïs et du soja ont cédé du terrain face à une actualité contrastée.
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Le marché américain du blé, sur lequel les prix restent nettement supérieurs à ceux du reste du monde, se remet d'une chute à son plus bas niveau depuis 2010 la semaine dernière, à un peu plus de 4,80 dollars le boisseau. « Les chiffres publiés cette semaine par le ministère de l'Agriculture (USDA) ont fait état de très bonnes exportations pour le blé, et montrent que la Chine, en particulier, a sauté sur l'occasion pour en acheter à moindre coût », a rapporté Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Le marché a aussi été soutenu par les inquiétudes sur la capacité de l'Ukraine, l'un des principaux producteurs de blé, à maintenir le niveau de son offre, au moment où le pays essaie de stabiliser son économie, asphyxiée par le sanglant conflit dans l'Est, et a commencé à préparer la restructuration de sa dette.
Enfin, les cours sont portés par les préoccupations sur les conditions météorologiques aux Etats-Unis et leurs conséquences pour la récolte de blé d'hiver. « Le temps est très sec dans le sud, alors que les précipitations semblent presque trop importantes dans l'est », a rapporté Bill Nelson. « Il faudrait trouver un juste milieu. » Le marché du blé n'a pas entraîné sur son rebond ceux du maïs et du soja, qui ont reculé « face à un mélange de bonnes et de mauvaises nouvelles », selon les termes de Bill Nelson. Le maïs « voudrait faire la fête mais personne ne veut danser avec lui », a résumé Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors. Parmi les éléments encourageants pour la céréale, l'Usda a revu en baisse de 50 millions de boisseaux ses prévisions de stocks de fin de campagne, dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande.
Une récolte de soja sans précédent
Toutefois, le marché du maïs a souffert d'exportations décevantes, et, comme celui du soja, d'un brusque renforcement du dollar, de mauvais augure pour les exportateurs, qui a pesé sur les prix toute la semaine et les a conduits à signer une baisse hebdomadaire à l'issue de la séance de vendredi. De plus, plusieurs pays, dont le Mexique, ont restreint les importations de volailles américaines, à la suite de la découverte de cas de grippe aviaire dans le centre des Etats-Unis, et cela risque d'affecter un secteur qui « est l'un des grands débouchés pour le maïs et le soja, utilisés pour nourrir les animaux », a expliqué Bill Nelson.
Enfin, les prix du soja ont continué à souffrir « de l'apaisement du conflit social entamé en février au Brésil par les routiers », a noté Dewey Strickler. « Les routes sont débloquées, ce qui permet de transporter vers les ports une récolte sans précédent de soja. » Le marché reste soutenu par d'autres développements dans « la situation politique en Amérique du Sud », a nuancé Jack Scoville, de Price Futures Group. « Le gouvernement brésilien est frappé par un scandale de corruption » chez le géant pétrolier public Petrobras, a-t-il notamment rappelé. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mai, le plus échangé, s'est établi à 3,8050 dollars, contre 3,8600 à la clôture de vendredi dernier (- 1,42 %). Le boisseau de blé pour mai, le plus actif, valait 5,0200 dollars, contre 4,8250 en fin de semaine dernière (+ 4,04 %). Le boisseau de soja pour mai, lui aussi le plus vendu, coûtait 9,7400 dollars contre 9,8500 dollars il y a une semaine (- 1,13 %)
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