Marchés La bonne météo fait plier les céréales

« Le retour des pluies attendues durant le week-end en France, et plus généralement sur l'Europe de l'Ouest a rassuré les opérateurs face au risque de sécheresse », explique le cabinet Offre et Demande Agricole (Oda).

Par ailleurs la Fao, l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (Fao), alerte mardi sur les inquiétantes prévisions de récoltes de maïs en Afrique australe, dont c'est l'aliment de base. Selon la Fao, celles-ci baisseraient de 26 % par rapport à l'an dernier et même de 33 % en Afrique du Sud, le grenier à blé de la sous-région et son premier exportateur. Même si 2014 fut une année exceptionnelle, les estimations sont inférieures de 15 % à la moyenne des cinq dernières années.

L'Afrique du Sud va devoir importer du maïs jaune pour nourrir son bétail, mais surtout ne pourra pas fournir ses voisins qui comptent habituellement sur elle et devront se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement.

La Fao estime les importations nécessaires à 1,8 million de tonnes, le double par rapport à l'an dernier et plus du tiers de la moyenne.

En revanche, le Maroc s'attend à une récolte céréalière « record » cette année, avec une production de 110 millions de quintaux, contre seulement 70 l'an dernier.

L'agriculture représente plus de 15 % du Pib du Maroc et le Royaume a lancé en 2008 un projet sur le long terme visant à renforcer ce secteur, dont les besoins restent estimés à près de 10 milliards d'euros d'ici 2020.

Sur Euronext juste avant 12h30 (10h30 Gmt), la tonne de blé perdait deux euros sur l'échéance de mai à 177,50 euros, et 175,75 euros sur celle de septembre. Près de 20.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 1,25 euro sur l'échéance de juin à 158,25 euros et un euro sur celle d'août à 163,50 euros. 800 lots avaient changé de main. Sur le marché physique français, blé, orges et maïs perdaient un euro.