Chicago hebdo Maïs et blé accusent le coup d'une offre élevée, le soja résiste

« Manifestement, le principal facteur de baisse, c'était la publication mensuelle du ministère de l'Agriculture (USDA) » sur l'état de l'offre et de la demande aux Etats-Unis et dans le monde, a jugé Bill Nelson, de Doane Advisory Services. Dans ce rapport, publié mercredi, « l'USDA a relevé ses prévisions de stocks de fin de campagne pour le maïs comme pour le blé », ce qui a pesé sur les prix en laissant entrevoir une offre élevée, a-t-il précisé.

Néanmoins, selon Dewey Strickler d'Ag Watch Market Advisors, « pour ce qui est du maïs, les investisseurs n'ont fait attention que quelques instants au rapport sur l'offre et la demande, car ils se concentrent plutôt sur les conditions actuelles ainsi qu'une publication sur l'état des surfaces plantées le 30 juin ». Il notait que les mouvements des investisseurs spéculatifs laissent penser qu'ils « s'attendent à une récolte presque parfaite », ce qui pourrait contribuer à une forte réaction sur les marchés si le rapport de la fin du mois est moins enthousiaste que prévu à ce sujet.

L'USDA a relevé de façon inattendue ses estimations de production de blé

En ce qui concerne le blé, parallèlement à son rapport mensuel, le gouvernement américain a aussi pesé sur le marché « en relevant de façon inattendue des estimations sur la production, effectuées à partir d'observations sur le terrain, en particulier dans le Kansas, le plus gros Etat producteur », a précisé M. Nelson. Il remarquait toutefois que les cours du blé ont été relancé en fin de semaine par la perspective d'importantes précipitations au cours du week-end aux Etats-Unis, de nature à endommager les cultures au moment où commence la récolte de blé d'hiver. Parmi les autres facteurs négatifs pour la céréale, en Egypte, « le ministère de l'Approvisionnement a annoncé qu'il mettrait fin plus tôt que prévu à son programme d'achat », ont rapporté les experts de la maison de courtage Allendale. « Le gouvernement cessera d'acheter (du blé) dès lundi, et non à la mi-juillet. »

Les cours du soja, en légère hausse, ont eux mieux résisté que ceux des céréales, face à « un mélange d'éléments positifs et négatifs », comme l'a relevé M. Nelson. Du côté des actualités favorables, à l'inverse du blé et du maïs, le rapport mensuel de l'USDA était plutôt positif pour le marché de l'oléagineux, car le ministère a légèrement abaissé ses estimations de fin de campagne. En revanche, « le côté négatif, c'est encore et toujours l'Amérique du Sud », a estimé M. Nelson. « Le Brésil a relevé ses prévisions sur l'ampleur de la récolte qui vient d'y être achevée, tandis que le gouvernement américain a révisé en hausse ses propres estimations sur la récolte en Argentine. »

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé à 3,5300 dollars contre 3,6050 dollars à la fin de la semaine précédente (- 2,08 %). Le boisseau de blé pour juillet valait 5,0375 dollars contre 5,1700 dollars à la clôture de vendredi dernier (- 2,56 %). Le boisseau de soja pour juillet coûtait 9,4000 dollars, contre 9,3775 dollars précédemment (+ 0,24 %).