Crise de l’élevage « Trahis », les éleveurs « en détresse » repartent en action
Nouvelle journée de mobilisation pour les éleveurs. Malgré le démarrage de la moisson, la Fnsea et JA appellent à de nouvelles actions ce jeudi 2 juillet 2015. Les éleveurs de la Fnb se sentent « trahis » malgré l’accord obtenu avec les transformateurs et distributeurs au ministère de l’Agriculture.
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C’est un « constat amer » que dresse le syndicat majoritaire, quelques jours seulement après les différentes réunions ministérielles qui avaient débouché sur un engagement des distributeurs et transformateurs à augmenter le prix de la viande bovine. « Les hausses de prix actées devant les pouvoirs publics par les filières porcines et bovines, ne sont pas au rendez-vous », explique-t-on.
« Les actions syndicales de "mise sous surveillance" ont démontré le défaut d’engagement des opérateurs : Industriels et Gms se renvoient la balle et leurs responsabilités en permanence. Ça suffit ! »
Le médiateur saisi
La Fnsea demande au ministre de l’Agriculture de faire appliquer les accords. Stéphane Le Foll a annoncé avoir saisi le médiateur des relations commerciales pour vérifier si les hausses promises sont effectives ou non.
Dans l’Oise notamment, les agriculteurs indiquent vouloir se mobiliser tout l’été. « Le 2 juillet, la « nuit de la détresse », avec un convoi de tracteurs, feux de détresse allumés, sera un cri d’alarme et un appel à l’aide des agriculteurs à tous les élus pour un véritable sursaut. Au rythme où l’on va, nos campagnes vont mourir » explique Guillaume Chartier, président de la Fdsea de l’Oise. Selon lui, 25 % des éleveurs laitiers dans l’Oise ont déjà disparu au cours des cinq dernières années. « Cette action "la nuit de la détresse" ouvre une série d’actions et d’opérations qui seront engagées durant toute la saison estivale. »
D'autres actions sont prévues notamment dans la Somme, la Vendée et dans les départements bretons.
La Fnb, qui estime avoir été « trahie », « demande par ailleurs aux éleveurs d'identifier sans délai les opérateurs qui n'appliquent pas de hausses de prix et à le faire savoir par tous moyens, notamment la presse. Et puisqu'il n'y a pas d'autres moyens de se faire entendre face à un aval incapable de respecter ses propres engagements, la Fnb appelle ses sections bovines départementales à se mobiliser pour reprendre immédiatement des actions fortes vers les abattoirs , et sans discontinuer jusqu'à obtenir la revalorisation de leur revenu. »
Les éleveurs devraient maintenir la pression jusqu’à mi-juillet, date à laquelle le médiateur saisi par le ministre de l’Agriculture doit rendre ses conclusions.
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