Euronext Les céréales en pleine stagnation

« Les quelques éléments de soutien (des prix, ndlr) pour le blé se dissipent. La pluie est de retour sur le bassin mer Noire tandis qu'à l'inverse une météo plus clémente va permettre une bonne avancée de la moisson australienne », explique le cabinet Agritel dans une note. Le temps sec des dernières semaines a rendu les semis de blé très difficiles en Russie et en Ukraine. L'impact sur la prochaine récolte reste encore difficile à évaluer, même si plusieurs organismes locaux ukrainiens tablent sur une baisse, selon des données compilées par Inter-Courtage. « Les nouvelles pluies prévues, combinées à des températures relativement douces, pourraient permettre d'améliorer les conditions de culture avant de rentrer en dormance », prévoit tout de même cette société de courtage.

Les exportations françaises restent à la peine, notent les analystes. « Les ports hexagonaux demeurent encombrés comme l'illustre l'annonce hier des silos Socomac à Rouen d'une suspension des réceptions de blé tendre et comme l'ont fait la semaine dernière Sénalia à Rouen ou Nord-Céréales à Dunkerque », rappelle Agritel.

La baisse de l'euro face au dollar, qui rend le blé français plus compétitif sur le marché mondial, pourrait toutefois l'aider à rattraper son retard, estiment les spécialistes.

Sur Euronext vers 12 h 30 (11 h 30 GMT), la tonne de blé était stable à 176 euros sur l'échéance de décembre et gagnait 25 centimes sur celle de mars à 184 euros. 13.000 lots avaient été échangés.

Le maïs gagnait 50 centimes sur l'échéance de janvier à 167,75 euros, ainsi que sur celle de mars à 173,50 euros. Moins de 350 lots avaient été échangés.