Chicago L'affaiblissement du dollar soutient le blé, qui entraîne le maïs

« De toute évidence les prix (du blé) sont soutenus par le soudain décrochement du dollar face à l'euro, car on voit parallèlement le blé de mouture à Paris en baisse de 2 % », a remarqué Mike Zuzolo, chez Commodity Analytics. Le dollar a souffert jeudi d'un nouveau discours de la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen, qui s'est inquiétée de son niveau élevé.

L'euro quant à lui est reparti en forte hausse après que la Banque centrale européenne a déçu les marchés en annonçant moins de mesures accommodantes qu'attendu. Le mouvement des changes a surtout bénéficié au blé, qui s'était affiché mercredi au plus bas depuis trois mois.

Le maïs s'est retrouvé entraîné dans cette tendance haussière, alors que le soja était un peu plus à la peine. « Les cours du soja atteignent un seuil de résistance », a estimé Dax Wedemeyer, chez US Commodities. « Ils avaient déjà bien progressé ces derniers temps, donc maintenant on attend de voir ce qui se passe au Brésil et en Argentine ». Dans ces pays, « certaines régions souffrent d'un temps trop sec, ce qui maintient les cours », a-t-il ajouté. « Je crois que c'est une raison pour ne pas trop parier à la baisse » des cours, estimait Mike Zuzolo.

Les chiffres hebdomadaires des ventes à l'exportation fournis par le ministère américain de l'agriculture n'ont pas semblé influencer le marché. Ils se sont avérés nettement inférieurs aux attentes pour le maïs, selon les experts de la maison de courtage Allendale, mais sans grande surprise pour le soja et le blé.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, le contrat le plus actif, a terminé jeudi à 3,7700 dollars, contre 3,7025 mercredi. Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, est remonté à 4,7875 dollars contre 4,6725 la veille. Le boisseau de soja pour janvier, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,9750 dollars contre 8,9225 précédemment.