Agriculture biologique Un contrat filière grandes cultures pour accompagner les conversions
Pour développer l’agriculture bio et répondre à la demande croissante de produits, le Gabnor lance avec ses partenaires un contrat de filière pour les grandes cultures.
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Alors que la demande en produits bio augmente de 10 % chaque année, les surfaces agricoles utiles dédiées au bio ne représentent que 1 % de la surface agricole régionale en Nord-Pas de Calais-Picardie. En région, la forte demande en maïs, la faible demande pour l’alimentation humaine, l’absence de débouchés actuels pour les protéagineux (comme les féveroles qui peuvent servir dans l’alimentation du bétail), ou les légumineuses (comme la luzerne), fragilisent l’équilibre économique d’une filière grandes cultures en agriculture biologique.
La réussite de la transition entre l’agriculture conventionnelle et l’agriculture bio, qui passe au niveau technique par un allongement des rotations, dépend en grande partie de l'existence de débouchés pour leurs productions, notamment pour les nouvelles cultures de l'assolement. Pour accompagner les conversions, les acteurs de la filière grandes cultures bio Nord-Pas-de-Calais lancent un contrat de filière sous la forme d'une contractualisation à l'échelle de la rotation. En phase d’expérimentation, elle vise à assurer un développement harmonieux de toute la filière dans la région en offrant une garantie de débouchés pour les agriculteurs en conversion et d'approvisionnement pour les opérateurs de l'aval (collecteurs, entreprises agroalimentaires,…).
Cette démarche s’inscrit dans le Plan bio 2014-2020 au niveau régional, en cohérence avec le plan national « Ambition bio 2017 ». Cette expérimentation est le fruit des réflexions d’un groupe de travail créé en 2012 et animé par le Gabnor réunissant des agriculteurs bio expérimentés, des agriculteurs en conversion ou en projet, la Chambre d’agriculture et les membres du club Bio qui rassemble des entreprises engagées dans le développement de l'offre en produits alimentaires bio régionaux.
Aujourd’hui, cinq entreprises s’engagent dans cette expérimentation : Biocer, coopérative de producteurs de céréales 100 % bio, Novial, fabricant d’aliments pour l’élevage, Norabio, coopérative de producteurs de fruits et légumes 100 % bio, Marché de Phalempin, coopérative de producteurs de légumes et Noriap, coopérative de production de céréales et oléoprotéagineux. Elles pourront être rejointes par d’autres.
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