Fin des tarifs réglementés d’électricité La libre concurrence offre une possible baisse des coûts énergétiques
Au 1er janvier 2016, les tarifs réglementés d’électricité pour les professionnels, dont les agriculteurs, disparaissent. L’ouverture à la concurrence de la fourniture d’énergie électrique laisse entrevoir des possibles diminutions des charges pour les exploitations.
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Parmi les nouveautés de l’année 2016 figurent, pour les professionnels, la fin des tarifs réglementés d’électricité et l’ouverture à la concurrence pour ce marché de l’énergie.
Les agriculteurs concernés par cette évolution sont ceux qui ont une consommation annuelle d’une puissance supérieure à 36 kVa (kilo volt ampère). Les principaux concernés sont les agriculteurs irrigants, les producteurs de porcs et les serristes.
Chaque agriculteur concerné est censé avoir souscrit avant le 1er janvier 2016 un nouveau contrat chez l’un des nombreux fournisseurs qui se sont positionnés sur ce marché de la forte puissance électrique.
« Sur la vingtaine de fournisseurs qui peuvent désormais concurrencer EDF, nous en avons recensé une dizaine qui proposent des offres spécifiques pour les agriculteurs, explique Alix D’Armaillé, chef du service Réglementation chez Maïz’Europ et animatrice des Irrigants de France. Avec ces nouvelles offres, des optimisations de prix peuvent être trouvées. »
Une période transitoire défavorable pour les non signataires
Le jeu de la concurrence est donc un point positif, car il permet de négocier des tarifs à la baisse. « Mais l’abonnement, qui correspond à la mise à disposition des infrastructures EDF aux fournisseurs, reste à un tarif réglementé. » La section des Irrigants de France mène des discussions avec les pouvoirs publics pour assouplir ces tarifs réglementés de l’abonnement.
Pour les agriculteurs concernés, l’obligation était faite de souscrire un nouveau contrat avec l’opérateur de son choix avant le 1er janvier 2016. Mais une période de transition a été mise en place pour les retardataires. « Les tarifs pratiqués par EDF pendant cette période transitoires restent très élevés pour inciter les producteurs à souscrire une offre au plus vite. »
Les nouveaux contrats sont très différents d’un fournisseur à l’autre. Certains proposent des contrats d’un an renouvelable, d’autre des durées de trois ans avec des tarifs plus avantageux. « Les producteurs n’ayant pas encore souscrit de contrat doivent définir leur stratégie par rapport à leur consommation. Dans tous les cas, il faut minutieusement étudier les conditions générales de vente », rappelle Alix D’Armaillé.
Certaines Chambres d’agriculture, comme celle de la Dordogne, proposent des conseils pour bien choisir son nouveau fournisseur. « Certains départements ont négocié des offres groupées. »
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