[Interview] Sébastien Tremblais,Berthoud « La marque s’attaque au marché chinois de la pulvérisation »
Sébastien Tremblais, directeur général de Berthoud, évoque le formidable potentiel du marché chinois des agroéquipements.
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En juin dernier, Berthoud a reçu l’agrément CCC (équivalent du CE européen) pour 32 modèles de sa gamme de pulvérisateurs. Un sésame pour commercialiser des produits occidentaux en Chine. C’est également la première étape pour qu’ils puissent figurer sur la liste des matériels agricoles pouvant bénéficier de subventions (jusqu’à 40 % du prix d’achat) éditée par le gouvernement.
Interview de Sébastien Tremblais, directeur général de Berthoud, venu renforcer au Ciame son équipe de quatre personnes basée à Pékin.
Terre-net : Quel est, selon vous, le potentiel du marché chinois ?
Sébastien Tremblais : Je crois beaucoup à la Chine. Les salaires montent énormément. Nous avons atteint le seuil où la mécanisation devient plus intéressante financièrement que l’emploi de personnels.
Terre-net : Comment s’organise la distribution en Chine ?
Sébastien Tremblais : Nous travaillons principalement avec trois importateurs chinois. Bien souvent, les concessionnaires possèdent aussi une usine agroalimentaire et l’entreprise qui commercialise le produit fini. Cela illustre bien la structure du marché chinois.
Terre-net : Comment va se développer le marché chinois ?
Sébastien Tremblais : Les prochaines années seront intéressantes. Le marché chinois connaît des phases intermédiaires relativement courtes, comme en Ukraine où l’on est passé en cinq ans des pulvérisateurs portés aux automoteurs. Même si pour le moment, les marches à gravir sont encore hautes. L’un de nos clients, par exemple, préfère laisser son pulvérisateur au hangar de peur de faire des erreurs.
Terre-net : Quel est l’avenir de Berthoud sur ce marché ?
Sébastien Tremblais : Le potentiel de développement est tel que nous avons un projet de containerisation pour profiter du "Made in China" et des subventions qui vont avec. Nous envisageons même, dans un avenir proche, une supply chain locale. Mais beaucoup d’étapes intermédiaires doivent encore être franchies.
Terre-net : Quel conseil donneriez-vous à un industriel français qui regarde dans la direction du soleil levant ?
Sébastien Tremblais : Si d’autres constructeurs français veulent investir ce marché, il faut le faire tout de suite.
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