Marchés agricoles Les céréales en hausse grâce aux changes et à des perspectives d'achats

L'Inde et l'Afrique du sud risquent de devoir bientôt importer du maïs car « le phénomène El Niño (y) ravage les cultures en apportant des conditions climatiques extrêmement sèches et chaudes », explique Damien Vercambre de la société Inter-Courtage. L'Inde vient ainsi de lancer un appel d'offres « pour 320.000 tonnes de maïs non-OGM », affirme le courtier. Ce maïs pourrait donc être acheté ailleurs qu'aux Etats-Unis, 1er producteur mondial dont la récolte est en grande majorité génétiquement modifiée.

L'Afrique du Sud pourrait se mettre aux achats un peu plus tard, « probablement autour du mois de mai », tandis que « le Zimbabwe parle également d'importer du maïs alors que les pluies ne sont toujours pas annoncées », souligne Damien Vercambre.

Côté blé, Taïwan a lancé un appel d'offres pour près de 89.000 tonnes de blé meunier, selon le cabinet Agritel. 

Selon plusieurs analystes, trois cargos français chargés de blé à destination de l'Egypte sont actuellement bloqués dans le port de Dunkerque en raison de retard dans le paiement de la marchandise, qui devait initialement être livrée fin décembre.

Le recul de l'euro face au dollar, dans un marché échaudé par les tensions au Moyen-Orient et le ralentissement de la Chine, venait améliorer la compétitivité des céréales européennes, et donc soutenir leurs prix.

Sur Euronext vers 16 h (15 h GMT), la tonne de blé gagnait 75 centimes sur l'échéance de mars à 171,75 euros, ainsi que sur celle de mai à 177,50 euros. Près de 14.000 lots avaient été échangés.

Le maïs gagnait trois euros sur l'échéance de janvier à 149,50 euros et 1,25 euro sur celle de mars à 162,75 euros. 1.100 lots avaient changé de main.