Euronext Le marché des céréales morose

Le ministère américain de l'agriculture (USDA) publiera ce document mardi à 18 h (17 h GMT).

Outre la déprime mondiale des bourses, liée aux inquiétudes sur l'économie chinoise et à la baisse des prix du pétrole, les prix européens pâtissent actuellement des perspectives mitigées pour l'exportation du blé de l'Union européenne, France en tête. « Les chargements portuaires en France restent importants pour le moment mais les opérateurs demeureront vigilants sur le volume d'export sur la deuxième partie de campagne », explique le cabinet Agritel dans une note. « Alors que l'export vers les pays tiers est un débouché important, l'Union européenne pâtit d'une rude concurrence de la part de la mer Noire d'un côté et de l'Argentine d'autre part », analyse-t-il. L'Argentine a supprimé mi-décembre une taxe à l'exportation des céréales, ouvrant la voie à un retour en force sur le marché des matières premières agricoles.

En parallèle, « des traders basés en Egypte ont annoncé ce matin que le Gasc aurait fourni les lettres de crédit pour les trois bateaux de blé français bloqués jusqu'à présent au large des côtes nordistes », affirme Damien Vercambre, dont la société Inter-Courtage est basée à Dunkerque. Ces cargos sont bloqués depuis plusieurs jours en raison de retards sur le paiement du chargement par l'organisme public égyptien chargé des achats de blé (Gasc). L'Egypte, 1er importateur mondial de blé, est une destination très courtisée par les grands pays producteurs.

Sur Euronext vers 12 h 30 (11 h 30 GMT), la tonne de blé perdait 1,25 euro sur l'échéance de mars à 170,25 euros, ainsi que sur celle de mai à 175,50 euros. Moins de 3.000 lots avaient été échangés. Le maïs perdait 1,50 euro sur les échéances de mars et juin, atteignant respectivement 159 euros et 166,50 euros. 200 lots environ avaient changé de main.