Euronext Les céréales se replient, le marché surveille toujours la Russie

« En Russie, le gouvernement continue à souffler le chaud et le froid », commente Damien Vercambre de la société Inter-Courtage. Les responsables qui se sont exprimés ces derniers jours ont évoqué aussi bien un durcissement qu'un assouplissement des taxes à l'exportation de blé. La Russie a mis en place en 2015 une taxe flottante sur les exportations de blé, qui peut être alourdie en cas de chute de la monnaie nationale. L'objectif est de décourager les céréaliers de vendre leur production à l'étranger, empêchant les prix du blé, et donc ceux très sensibles du pain, d'augmenter en Russie. Mais si le rouble a effectivement plongé, les stocks de blé sont abondants. Limiter les exportations pourrait donc pénaliser les agriculteurs russes au moment où le gouvernement tente de trouver des moyens de les soutenir face à la crise.

Une réunion sur le sujet est prévue vendredi avec le vice-Premier ministre, Arkadi Dvorkovitch, qui étudiera aussi la possibilité de taxes à l'exportation sur le maïs et l'orge.

Sur un plan technique, « les marchés restent extrêmement sensibles à l'évolution des cours du pétrole et des marchés actions », notamment en l'absence « d'éléments météorologiques marqués », analyse le cabinet Agritel.

Sur Euronext vers 15 h 15 (14 h 15 GMT), la tonne de blé perdait 2,50 euros sur l'échéance de mars à 166 euros et 2 euros sur celle de mai à 171,50 euros. Plus de 23.000 lots avaient été échangés.

Le maïs perdait un euro sur l'échéance de mars à 155,75 euros et 50 centimes sur celle de juin à 164,50 euros. 750 lots environ avaient changé de main.