Euronext Les céréales restent orientées à la baisse

« Les derniers échos font état d'une suppression des taxes en blé, mais de la mise en place de taxes en maïs et en orge », rappelle le cabinet Agritel dans une note, à la veille d'une réunion au ministère russe de l'agriculture sur la question. La Russie a mis en place en 2015 une taxe flottante sur les exportations de blé, qui peut être alourdie en cas de chute de la monnaie nationale. Un durcissement aussi bien qu'un assouplissement de cette taxe ont été évoqués ces derniers jours. La Russie étant l'un des premiers exportateurs mondiaux de blé, ses décisions dans ce domaine ont un impact important sur le marché.

« Parallèlement, l'Egypte a définitivement refusé le bateau français » de blé bloqué depuis plusieurs jours à l'entrée du pays « pour cause de présence d'ergot », affirme le cabinet Offre et Demande Agricole (ODA). L'Egypte envisage de durcir son cahier des charges d'importation de blé, pour imposer l'absence totale de signes d'ergot, une maladie provoquée par un champignon, dans les cargaisons. « Les exportateurs ne savent même pas comment ils feront pour assurer l'approvisionnement du 1er importateur mondial tant il est vrai qu'aucun marché n'est, à ce jour, capable de garantir un (blé) 100 % sans ergot », souligne ODA.

Sur le plan commercial, l'Algérie a acheté 150.000 tonnes d'orge fourragère « probablement origine France et peut-être Angleterre », selon Agritel. En Algérie, « sur l'année 2015, les importations de céréales sont en hausse (d'environ 11 %) contrairement au souhait de l'Etat de les diminuer. La chute des prix du pétrole depuis 2014 pèse sur les finances de l'Etat », relève Damien Vercambre de la société Inter-Courtage. L'Algérie a perdu la moitié de ses revenus extérieurs en 2015 à cause de la chute du pétrole, ce qui pousse le gouvernement à prendre des mesures d'austérité.

Sur Euronext vers 12 h 30 (11 h 30 GMT), la tonne de blé perdait 50 centimes sur l'échéance de mars à 165 euros et 1 euro sur celle de mai à 170,50 euros. Près de 10.000 lots avaient été échangés. La tonne de maïs perdait un euro sur celle de mars à 154 euros et 1,50 euro sur celle de juin à 162 euros. Moins de 500 lots avaient changé de main.