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Blé tendre Une meilleure prise en compte du taux de protéines en 2016

Les dix variétés de blé tendre les plus semées couvrent environ 47 % des surfaces en 2016. (©Terre-net Média)

D’après l’étude réalisée par FranceAgriMer à l’automne 2015 pour la récolte 2016, les blés panifiables constituent l’essentiel de la sole française de blé tendre, Rubisko en tête. Pour choisir leurs variétés, les céréaliers tiennent compte du niveau de rendement mais aussi, de plus en plus, de la teneur en protéines.

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Suite à une enquête réalisée auprès de 5 200 céréaliers entre novembre et décembre 2015, FranceAgriMer a dressé le portrait de la récolte 2016 de blé tendre. En légère progression, les blés panifiables représentent cette année 95 % de la sole française. Parmi eux, les blés panifiables supérieurs (BPS) et les blés améliorants (BAF) couvrent 64 % des surfaces, un chiffre en légère augmentation depuis 2012. Stables, les blés panifiables courants (BP) occupent 31 % de la surface nationale.

Rubisko toujours en tête

Rubisko progresse encore en 2016 et se maintient en tête du top 5 des variétés avec 12,8 % de la sole nationale (cf. figure 1). Cellule reste derrière Rubisko malgré une progression de 7,9 %. Fructidor arrive en force dans le classement, au contraire d’Apache qui en sort. Le top 10 des variétés inclut des blés récents dont Fructidor (2014) et Terroir (2013) qui font leur entrée dans le classement, tandis que Trapez (2009) et Expert (2008) le quittent. Les dix premières variétés sont des blés panifiables et huit sont des blés supérieurs. À noter que la tendance à la diversification ralentit, les dix variétés les plus semées couvrant environ 47 % des surfaces en 2016, contre 44 % en 2015.

Figure 1 : évolution des cinq premières variétés de blé tendre semées en France depuis 2009 et top 10 des variétés pour la récolte 2016.  (©France AgriMer)

Rubisko, Cellule et Fructidor sont majoritairement cultivés au nord d’une diagonale passant par Paris, zone où les fermes sont de moyenne ou grande taille, tandis qu’Arezzo est plutôt semé en Rhône-Alpes. Le nombre de variétés emblavées est de trois en moyenne par exploitation, mais 29 % des agriculteurs n'utilisent qu’une seule variété.

La teneur en protéines importante pour 85 % des céréaliers

L’enquête de FranceAgriMer a été l’occasion d’interroger les agriculteurs sur leurs critères de choix des variétés de blé tendre. Le plus cité reste le rendement avec 28 % des réponses, suivi de près par la tolérance aux maladies (26 %). 12 % des producteurs évoque l’adaptation au climat, 11 % les critères agronomiques (date de semis, adaptation aux sols, à la région, résistance à la verse, précédent cultural, rusticité…), 10 % les qualités physiques et technologiques et 6 % la qualité sanitaire (voir figure 2). La tolérance aux maladies et la qualité sanitaire sont souvent cités en lien avec la volonté de réduire le recours aux produits phytosanitaires. La qualité technologique est parfois mentionnée avec les notions précises de poids spécifique et de teneur en protéines, de qualité meunière, de blés BPS, BAF ou biscuitiers.

Les céréaliers ont été spécifiquement interrogés sur la prise en compte de la teneur en protéines des blés tendres dans le choix variétal, un critère essentiel pour leur valorisation et pour accéder à certains débouchés (Figure 2). Résultat : 85 % des sondés déclarent prendre un peu voire beaucoup en compte le critère taux de protéines contre 82 % en 2015 et 75 % il y a deux ans. Une progression peut être liée à la mise en place du plan protéines.

Les exploitations incluant les plus grandes surfaces de blé tendre ont tendance à s'intéresser davantage à ce critère. À l'inverse, dans celles qui en cultivent moins de 10 ha, 20 % des céréaliers ne tiennent pas du tout compte du taux de protéines, contre 5 % lorsque la sole de blé est supérieure à 50 ha. 

À gauche : critères de choix des variétés citées en réponse à la question "quand vous semez du blé tendre, quels sons vos principaux critères de choix des variétés semées ?" À droite : prise en compte de la teneur en protéines dans le choix des variétés, selon la taille des surfaces de blé des exploitations. (©FranceAgriMer)

Lorsqu’on leur demande quel paramètre les inciterait à choisir davantage des variétés en fonction du taux de protéines, la majorité des sondés sont unanimes : une meilleure rémunération (55 %). En deuxième position, les agriculteurs mettent en avant l'association entre teneur en protéines élevée et amélioration du rendement (11 %), talonné de près par le souhait de variétés performantes à la fois concernant le taux de protéines et d’autres critères agronomiques.

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