Chicago Accès de défiance sur les cours agricoles

« Ce n'est pas lié à ce qui se passe avec les céréales » spécifiquement, a souligné Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale. Selon lui, « la tendance à la baisse du dollar s'est inversée, c'est le principal problème », mais plus généralement, « on dirait qu'il y a un décrochage général des matières premières ». Les cours du pétrole ont en effet fini mardi sur une nouvelle baisse, la troisième de suite, sur fond d'inquiétudes sur les perspectives de croissance de la demande ou de modération de l'offre. Quant au dollar, après avoir brièvement touché son niveau le plus bas face à l'euro, il s'est ressaisi et s'affichait mardi après-midi en petite hausse.

Pourtant, « un avancement plus lent que prévu des semis et une révision de la production sud-américaine devraient soutenir les cours aujourd'hui », avaient analysé les experts d'Allendale en début de journée, évoquant un bref nouveau sommet pour le soja atteint en début d'échanges. Mais « il va venir un moment où les investisseurs vont dire "ça suffit" (avec le niveau élevé des cours), la question est de savoir quel jour ce sera, et à quel prix », expliquait-on dans la note quotidienne d'Allendale. Pour M. Nelson, la clôture en baisse de mardi est un signal baissier, mais il s'est refusé à affirmer que l'élan des dernières semaines était définitivement enrayé.

Au milieu de nouvelles plutôt positives pour les cours, le blé se distinguait toutefois avec une évaluation de la qualité du blé d'hiver en amélioration, avec 61% de la récolte à venir en bon ou excellent état, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a fini la séance mardi à 3,7975 dollars, contre 3,9175 lundi. Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,7075 dollars contre 4,8775 la veille. Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 10,3000 dollars contre 10,4375 précédemment