Semences de ferme Les trieurs européens veulent renforcer les schémas de certification
Alors que l’usage de certains phytos est de plus en plus décrié, les trieurs à façon de semences souhaitent voir renforcés les schémas de certifications du contrôle de ces usages. L’objectif, selon eux, est d’inciter les décideurs à aborder cette question des usages de manière plus objective et globale.
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« Renforcer les schémas de certifications du contrôle des usages des produits phytosanitaires est indispensable » souligne Sylvain Ducroquet, président du Staff, le syndicat français des trieurs de semences à façon. « Le secteur tout entier ne peut qu’y gagner afin d’inciter les décideurs à aborder cette question de manière objective et globale. »
Début mai, les trieurs européens de semences, membres de l’European mobile seed association (Emsa), se sont réunis à Ramecourt, dans le Pas-de-Calais, pour débattre des enjeux de leur filière. Selon eux, « il y a urgence pour le secteur à garantir sa maîtrise des usages des produits de traitement. La pression politique et sociale s'exerçant aujourd'hui sur les produits phytosanitaires aboutit à des interdictions partielles ou totales dans différents pays de l'Union, notamment concernant les néonicotinoïdes. »
8,6 Mt de semences en Europe chaque année
Outre les conséquences du changement climatique sur le secteur semencier, les nouvelles techniques de génie génétique pourraient aussi interférer au plan juridique dans la bataille opposant brevets, défendus par les Etats-Unis, et les certificats, mis en place en Europe. Mais la commission européenne semble faire une pause dans la révision du règlement instituant la protection des obtentions végétales et donnant un cadre légal à la semence de ferme en Europe. « L'heure est propice aux échanges entre les différentes parties prenantes du secteur », explique Nigel Day, Président de l'Emsa.
Pour l’Emsa, les enjeux sont énormes. La semence de ferme représente à peu près la moitié du marché semencier en Europe. Chaque année, « les producteurs européens ont besoin de 8,6 millions de tonnes de semence céréalières pour ensemencer 58 millions d'hectares et ainsi produire autour de 320 Mt de grains, pour une valeur de 45 Md € ». Et l’Emsa veut élargir les échanges sur ces enjeux avec tous les acteurs européens de la semence de ferme et ceux de la semence certifiée.
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