Chine Malgré la réforme agricole, la dépendance protéique atteint des sommets
Pourtant en pleine réforme pour améliorer la compétitivité de son agriculture, la Chine ne parvient pas à satisfaire ses besoins croissants en protéines. Selon Agritel, l’Empire du Milieu importera plus de 100 Mt par an d’ici 2020.
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Malgré une réforme agricole qui bat son plein, avec un 13e plan quinquennal faisant de l’amélioration de la compétitivité des productions agricoles son leitmotiv, la Chine devra importer de plus en plus de protéines, et notamment du soja. Selon les estimations d’Agritel, le volume d’importation de soja par la Chine sera de 84 Mt sur la période 2015/2016, en hausse de 8 % par rapport à l’année passée. « La dynamique d’importations devrait rester haussière pour ce produit à cause de besoins en croissance non compensés par le léger rebond d’une production locale, explique la société de conseil. En 15 ans, la Chine est donc passée d’un statut de puissance exportatrice à celui de premier importateur mondial afin de répondre à l’explosion de la consommation domestique. »
Pour accompagner l’essor de sa demande intérieure, la Chine diversifie ses sources d’approvisionnement et importe dorénavant en provenance de nombreux pays. Le Brésil a ainsi dépassé les États-Unis au rang de premier exportateur de soja vers le pays. L’Ukraine est également un partenaire très visible sur le maïs et les orges ou l’huile de tournesol.
Selon Agritel, le plan quinquennal chinois confirme aussi « l’importance de son maintien de l’autosuffisance alimentaire en ce qui concerne le blé et le riz ». Le pays veut se donner les moyens de professionnaliser ses structures de productions végétales et animales ainsi que son secteur de l’alimentation animale. Ce dernier devrait voir les volumes d’aliments industriels progresser de 10 % d’ici à 2020 pour atteindre les 220 Mt. « En plus d’un fort besoin du secteur de l’alimentation humaine pour l’huile de soja, l’industrialisation du secteur des productions animales est le deuxième driver qui engendre des importations massives. Le sacrifice de la protéine a été acté il y a longtemps par Pékin. »
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