Moisson 2016 Timide démarrage des récoltes d'orge
La moisson des orges commence dans la plupart des régions, lorsque la météo le permet. Au nord, elle débute à peine, tandis qu'elle est déjà bien avancée dans le sud. La qualité semble être d'ores et déjà impactée par la présence des maladies.
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Top départ ! Un peu partout en France, les moissons d’orge d'hiver commencent. Les premières bennes ont été rentrées dans le Poitou la semaine dernière, mais le gros de la collecte se joue cette semaine. Démarrage aussi en Lorraine où les chantiers d’escourgeon devraient débuter le 1er juillet, puis s’accélérer entre le 5 et le 10. Au nord de la région parisienne, le temps pluvieux n’a pas permis de démarrer cette semaine, mais dans le sud de la Somme et le nord de l’Oise, les premières collectes pourraient avoir lieu la semaine prochaine.
Dans le sud-ouest en revanche, les céréaliers ont déjà dépassé la moitié de la collecte. « Les premiers chantiers se déroulent bien dans cette première fenêtre de beau temps. Les rendements paraissent satisfaisants sur la zone toulousaine, un peu moins côté Atlantique. Ils promettent de meilleurs résultats que l’an passé », indique Alban Le Mao, du pôle agricole d’Euralis.
Des maladies très présentes
Mais les maladies sont très présentes, surtout dans la moitié nord. Favorisées par l'humidité persistante du printemps, fusariose, botrytis et rinchosporiose perturbent le remplissage des grains. Des maladies qui pourront poser des soucis de qualité, surtout pour la filière brassicole. « Nous avons conseillé à l'ensemble de nos adhérents de réaliser un traitement fongicide à la floraison, mais tous ne l'ont pas fait. Cela tombe mal car la plupart ont déjà des problèmes de trésorerie, mais lorsque la qualité est en jeu, ils n'ont pas le choix », précise Jacques Desbureaux, responsable du service productions végétales de la coopérative lorraine Lorca.
Renaud Sonnard, agriculteur : « la qualité n'est pas là »
Renaud Sonnard est polyculteur à Villers-en-Plaine, dans les Deux-Sèvres. Sur 34 hectares d'orge d'hiver fourragère, de la variété Origami, il en a déjà récolté 22. « Je ne suis pas encore arrivé à moissonner les 12 restants car il pleut tous les matins depuis, il n'y a pas moyen d'entrer dans les champs. Sur les deux tiers déjà récoltés, je fais une moyenne de 81 qt/ha. Mais si les rendements sont là, la qualité n'est pas au rendez-vous : mon PS est pour l'instant compris entre 55 et 59, alors que d'ordinaire, il est entre 60 et 64. Niveau sanitaire, mon orge est correct. Pour le blé et le colza, ce sera plus compliqué. Je pense finir la moisson de mes orges samedi », explique l'agriculteur.
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