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Loi biodiversité « De réelles avancées » , notamment sur les pesticides néonicotinoïdes

Paris, 21 juil 2016 (AFP) - Plusieurs ONG environnementales ont salué jeudi de « réelles avancées » dans la loi sur la biodiversité votée mercredi par le Parlement, notamment l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes, nocifs pour les abeilles, à compter du 1er septembre 2018.

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Dans un communiqué commun, six organisations dont France Nature Environnement, le WWF et la Fondation Nicolas Hulot, déplorent cependant « des occasions manquées » comme l'interdiction de la pêche au chalutage en eaux profondes ou la surtaxe de l'huile de palme, deux propositions « abandonnées en chemin ».

Les ONG « se réjouissent » de l'interdiction des néonicotinoïdes, des substances neurotoxiques, « tout en soulignant que le combat contre les intrants chimiques ne fait que commencer tant leurs dégâts sur la santé et l'environnement sont immenses ». « Leur retrait nécessite une prise de conscience générale et des moyens importants pour réussir une transition agricole inéluctable », soulignent-elles.

Elles se félicitent aussi de la création de l'Agence française pour la biodiversité, de « la consécration du préjudice écologique par son inscription dans le code civil », des principes de « non-régression du droit de l'environnement et de la solidarité écologique », de la création de « zones de conservation halieutique »...

« Une étape importante est franchie aujourd'hui » mais « pour espérer opérer une reconquête de la biodiversité, il revient à ce gouvernement et au suivant d'intégrer la biodiversité dans les politiques sectorielles (agriculture, pêche, urbanisme, etc.) », soulignent les ONG.

« La réussite de la loi et sa mise en oeuvre concrète dépendent des contenus des décrets d'application, des emplois dédiés à la biodiversité et des moyens financiers qui seront réellement mobilisés » et, en ce sens, « le prochain projet de loi de finances sera déterminant », ajoutent-elles.

Dans un communiqué séparé, Greenpeace France relève que « la protection des abeilles est un enjeu d'intérêt général qui semble enfin avoir été entendu par les députés, malgré le travail de sape constant des lobbys de l'agrochimie ».

L'ONG déplore cependant qu'il faille « attendre encore deux ans avant la suppression de ces pesticides, voire quatre ans, car la loi comporte des possibilités de dérogations jusqu'à 2020. Ce sont des années de trop pour les abeilles », souligne-t-elle.

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